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03/12/2005

Visite orientée

Quelques photographies pour changer un peu. J’ai enfin visité le cimetière du Père Lachaise lors de ma dernière visite à Paris. Mon objectif initial était de voir le mur des fédérés. Je suis passionné par l’histoire de la Commune de Paris, passion réveillée depuis la tétralogie de Tardi et Vautrin. Bref, je voulais voir ça. Et puis, nous avons donc emprunté les allées de cet endroit à l’atmosphère si sereine, un dimanche. Il faisait beau. Mon amie venait d’acheter un appareil numérique et je l’ai donc essayé. Comme fil rouge (!) nous avons suivi les sépultures des acteurs de la Commune, nous étant aperçus que, au-delà de ce fameux mur, ils étaient nombreux enterrés ici. Bien sûr, arrivés devant le mur, les batteries étaient épuisées et je n’ai même pas pu prendre les tombes de Jean Baptiste Clément (compositeur du Temps des Cerises), ni de Wrobleski (général d’origine polonaise qui se battit mieux que quiconque). Saletés de batteries.

 

Voici donc la tombe de Louis Charles Delescluze, membre de la Commune qui finira Délégué à la guerre lors de la Semaine Sanglante et, désespéré, se fera tuer sur la barricade du Château d’Eau.

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Voici celle de Émile Eudes, général de la Commune et blanquiste.
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Celle de Jules Vallès, écrivain et journaliste, inoubliable auteur de L’Enfant, Le Bachelier et de L’insurgé qui relate son expérience de la Commune à laquelle il prit part de manière active.

J'ai toujours été l'avocat des pauvres, je deviens le candidat du travail, je serai le député de la misère ! La misère Tant qu'il y aura un soldat, un bourreau, un prêtre, un gabelou, un rat-de-cave, un sergent de ville cru sur serment, un fonctionnaire irresponsable,un magistrat inamovible ; tant qu'il y aura tout cela à payer, peuple, tu seras misérable !

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Voici celle de Victor Noir, pas à proprement parler un acteur de la Commune mais l’assassinat de ce jeune journaliste par un membre de la famille de Napoléon III contribua à l’esprit du mouvement. Ses funérailles, en 1870 donnèrent lieu à une immense manifestation d’inspiration républicaine. Il y a une légende tenace (et grivoise) autour du gisant sur la tombe. Je vous la laisse découvrir.
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Gustave Flourens, lui, tomba l’un des premiers dès avril 1871. Professeur et élu, jeune général fougueux mais pas forcément très malin, il se fit prendre stupidement et sabrer par un officier de gendarmerie.
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Auguste Blanqui, enfin, ne prit pas part à la Commune car il était en prison à ce moment et Thiers, pas fou, refusa tout échange. Blanqui, c’est le théoricien de la Commune et ses partisans y prirent pleinement leur part. j’ai trouvé touchant cette fleur rouge à son bras.
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Commentaires

Je connais la rumeur qui court sur le pied de Victor Noir... Je l'ai vue cette tombe, il y a plusieurs années, elle m'avait impressionnée (mais pas à cause de la rumeur...), ce jeune type assassiné me plaisait.

Écrit par : Fleur | 03/12/2005

Bonjour, Fleur, si mes yeux ne m'ont pas trompé, la rumeur parle d'un endroit un peu plus haut situé... Sinon, au delà de ceci, je partage votre impression, le gisant est poignant. noir a été tué à 22 ans.

Écrit par : vincent | 04/12/2005

Vraiment pus haut ? Dans mon souvenir il s'agissait de pied !! 22 ans, c'est jeune pour mourir...

Écrit par : Fleur | 05/12/2005

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