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10/02/2024

Un universaliste sincère (hommage)

" Plus généralement, il s’inquiétait de la montée des extrêmes, de la radicalisation de l’opinion. C’était un homme de raison, le déchainement des passions politiques, la polarisation à l’extrême, tout cela l’inquiétait. Il faut rappeler que Robert Badinter était un universaliste sincère."

 

Richard Malka dans Charlie Hebdo (9 février 2024)

 

Le discours de Robert Badinter pour l'abolition de la peine de mort en 1981

06/01/2021

David et Bruce

"Je ne sais pas si les gens le savent, mais David, il a soutenu notre façon de faire de la musique, au tout début. En 1973, il m'a téléphoné et je lui ai rendu visite à Philly alors qu'il faisait le disque Young Americans. Et il a couvert une partie de ma musique."

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Photographie © Joel Bernstein/Lynn Goldsmith Inc

03/01/2021

Hommage à Richard Corben

Son chef d’œuvre, Den, source Télérama.

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01/01/2021

Voeux !

Histoire de se donner un peu d'élan, une photographie pleine d'élan et d'énergie du E-Street Band dans ses œuvres. Je vous souhaite une meilleure année 2021, pleine de livres, de musique, de films, de plein air et de choses agréables. 

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Roxy Theater, 1978, photographie DR.

20/12/2020

Burma par Milton Caniff

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17/07/2018

Françoiz Breut, à la renverse

Françoiz Breut en concert au 109 à Nice le 19 juillet 2018. Première partie la doublure + Documentaire Françoiz Breut, des rivages sibyllins de Coralie Martin.

Je me souviens encore très bien de ma première rencontre avec la musique de Françoiz Breut. C'était en 2000 à l'époque de la sortie de son second album Vingt à trente mille jours. Je déambulais dans les allées de la FNAC de Nice encore installée à Nicetoile quand mon oreille a été accrochée par la mélodie épique de la chanson qui donne son titre à l'album. Elle évoquait une course éperdue, implacable, avec ligne de basse, percussions et éclairs de guitare, survolés par une voix claire et forte avec une pointe de fragilité, à la fois douce et assurée, la voix de Françoiz Breut qui me séduisit en quelques secondes. A quoi ça tient, parfois... Et puis il y avait cette idée du temps et d'une vie ramenée à un chiffre brutal mais lucide qui me rappelait Nanni Moretti et son mètre ruban dans Aprile, sorti deux ans plus tôt. Le temps qui passe, le temps qui reste, l'urgence de vivre, tout ceci exprimé de façon si simple et si terrible. Évidente. J'avais pris la chanson en marche et le morceau qui suivit acheva de me convaincre. C'était une reprise de La Chanson d'Hélène, paroles de Jean-Loup Dabadie sur la musique composée par Philippe Sarde pour Les Choses de la vie (1970) de Claude Sautet. Cette collision cinéphile et musicale ne pouvait être un hasard mais bien une de ces rencontres précieuses destinées à durer. Les arrangements de Luc Rambo et la voix de Françoiz donnaient à cette chanson une gravité inédite tandis que Joey Burns du groupe Calexico récitait les parties dites à l'origine par Michel Piccoli. C'était, ça reste, superbe. La découverte de l'album vite acquit confirma ce coup de foudre et j'allais de plaisir en plaisir avec des titres comme Derrière le grand filtre, Si tu disais, L'origine du monde, Le verre pilé... J'aimais cette poésie des sentiments entre espoir et mélancolie, joie et langueur, tendresse et blessures. Je ne me lassais pas de ces histoires de voyages désirés, d'hommes comme des enfants et d'amour qui parfois sont dans l'impasse, parfois donnent l'indispensable élan vital « Et moi je marche à tes côtés ».

françoiz breut

Photographie Marco Kany (CC)

A partir de là, Françoiz Breut est devenue un pilier de ma discothèque. Un album à rattraper qui porte son nom en 1997, puis quatre albums à sortir : Une saison volée (2005), À l'aveuglette (2008), La Chirurgie des sentiments (2012) et enfin Zoo en 2016. Cela peut sembler peu, sur vingt ans, mais c'est régulier et cela a suffit à nourrir une admiration jamais démentie et la joie à fréquenter son monde. Vingt à trente mille jours était en outre une porte ouverte en grand sur tout un courant musical que j’appréciais déjà ou que j'allais découvrir à l'occasion. Dominique A bien entendu, qui après plusieurs duos dont la fameuse rencontre au Twenty two bar sera la cheville ouvrière des deux premiers opus. Il y avait bien un homme dans les coulisses. Plusieurs même : Philippe Katerine, Yann Tiersen, Pierre Bondu, Gaëtan Chataigner de The Little Rabbits, Sacha Toorop de Zop Hopop ou encore Fabrice Dumont de Autour de Lucie. A la même période elle enchaîne duos et collaborations avec Louise Attaque (La Plume), Calexico (The Ballad of Cable Hogue, du titre d'un film de Sam Peckinpah !), Da Silva (La Confession) et encore Tiersen pour les Black Sessions (Les Forges).

Une saison volée m'avait fait découvrir une autre facette de son talent, le dessin. Une facette qui m'ouvrit sur son travail pour des livres pour enfants que je m'empressais d’offrir aux miens : Le Bobobook ou Le jour où j'ai trouvé une vache assise sur mon frigo. Ce goût du dessin s'est aussi traduit par plusieurs clips utilisant l'animation : celui de Loon-plage par Joanna Lorho, La Danse des ombres par Daniel Daniel ou encore les envolées dans les nuages de Nébuleux bonhomme par Charlie Mars. A vrai dire je n'avais pas fait attention qu'elle avait déjà illustré le livret de l'album précédent et j'ai appris par la suite qu'elle était venue à la chanson via son travail graphique sur celui de Si je connais Harry, second album de Dominique A. C'est à cette occasion qu'il l’encouragea à chanter sur certains morceaux (sous le nom de Françoiz Brr) avant de l'aider sur ses propres albums. Puis assez vite elle affirmera son écriture, développant son univers par petites touches, sans rupture, avec la collaboration essentielle de Stéphane Daubersy « guitare, chœurs et tout un programme » à partir de La Chirurgie des sentiments puis Zoo où interviennent Antoine Rocca aux claviers et Patrick Clauwaert à la batterie, un album enregistré outre-manche par Adrian Utley, guitariste de Portishead.

françoiz breut

Chaque album possède ses pépites et ses éclairs. L'ensemble est d'une poésie intime marquée de pointes mélancoliques et de touches d'humour, décontracté comme son Adam de Le Jardin d'Eden, scandé comme l'hymne à la jeunesse de Les Jeunes pousses, maîtrisé comme personne. Ses chansons touchent juste, frappes chirurgicales et sentimentales qui vont droit au cœur. Chacun aura les siennes, celles qui résonnent un peu plus plus profond pour lui, qui savent lui chuchoter des mots sculptés avec délicatesse à l'oreille. Difficile pour moi de faire un choix, entre l'espoir amoureux traversé d'angoisse de Km 83, l'espoir après la rupture de Michka Soka, les beaux textes dédiés aux villes du Nord, Dunkerque et Bruxelles dans BXL Bluette, la tendresse naïve de Le Premier bonheur du jour, le rêve de Deep Sea Diver, les Morlocks inspirés de H.G. Wells ou le bestiaire délirant de Zoo... Il faut entrer dans le monde Françoiz Breut, faire le voyage dans ses vers, lâcher prise dans ses accords. Rendez-vous à la renverse, rendez-vous au 109, le 19 juillet.

Le site de Françoiz Breut

16/05/2017

La rue Watt


17/09/2016

Loon-plage

Superbe animation signée Joanna Lohro pour la chanson de Françoiz Breut tirée de son dernier album Zoo.

28/05/2016

Le héros absolu

Gaston.jpg

Par Franquin

21/05/2016

Maison

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Jeux pour mourir de Tardi

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16/05/2016

Vampirella !

frank frazetta

Vampirella par Frank Frazetta

14/05/2016

Françoiz Breut

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Photographie : Ulf Cronenberg (Source Wikipedia)

25/04/2016

Goonight sweet Prince

16/01/2016

Bowie, toujours vivant

Encore le concert berlinois de 2002, Rebel Rebel, une autre de mes préférées.

15/01/2016

Bowie, vivant

En concert à Berlin en 2002, Heroes, une de mes préférées.

10/01/2016

Paris, un an...

« Les paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris.
Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici.
Deux grandes choses m’appellent. La première, la république. La seconde, le danger.
Je viens ici faire mon devoir.
Quel est mon devoir ?
C’est le vôtre, c’est celui de tous.
Défendre Paris, garder Paris.

Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde.
Paris est le centre même de l’humanité. Paris est la ville sacrée.
Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain.

Paris est la capitale de la civilisation, qui n’est ni un royaume, ni un empire, et qui est le genre humain tout entier dans son passé et dans son avenir. Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation ? C’est parce que Paris est la ville de la révolution.

Qu’une telle ville, qu’un tel chef-lieu, qu’un tel foyer de lumière, qu’un tel centre des esprits, des cœurs et des âmes, qu’un tel cerveau de la pensée universelle puisse être violé, brisé, pris d’assaut, par qui ? par une invasion sauvage ? cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais, jamais, jamais !

Citoyens, Paris triomphera, parce qu’il représente l’idée humaine et parce qu’il représente l’instinct populaire.
L’instinct du peuple est toujours d’accord avec l’idéal de la civilisation.
Paris triomphera, mais à une condition : c’est que vous, moi, nous tous qui sommes ici, nous ne serons qu’une seule âme ; c’est que nous ne serons qu’un seul soldat et un seul citoyen, un seul citoyen pour aimer Paris, un seul soldat pour le défendre.

A cette condition, d’une part la république une, d’autre part le peuple unanime, Paris triomphera.
Quant à moi, je vous remercie de vos acclamations mais je les rapporte toutes à cette grande angoisse qui remue toutes les entrailles, la patrie en danger.

Je ne vous demande qu’une chose, l’union !
Par l’union, vous vaincrez.

Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles.
Serrons-nous tous autour de la république en face de l’invasion, et soyons frères. Nous vaincrons.
C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté. »

Victor Hugo

13/07/2015

C'est pas Brassens qu'aurait fait ça...

01/05/2015

Hommage à Ben E. King

09/02/2015

Charb et les religions

08/01/2015

Cabu, 8 janvier midi

Cabu, charlie hebdo

"Ils ont tué Cabu, le pacifiste, le généreux, le meilleur homme de la Terre autant que le meilleur dessinateur." écrit Laurent Joffrin ce matin sur Libération. Voilà. Générosité, gentillesse, c'est l'image qui s'impose quand je pense à Cabu. Pourtant il a (vait, c'est dur) la dent dure, le crayon acéré, plus souvent qu'à son tour. Pour tout ce qu'il détestait et qu'il se plaisait à caricaturer, la connerie en gros et en détail. Mais quand je pense à lui et à ses dessins qui me sont si familiers depuis tant d'années, je vois d'abord son grand Duduche au regard franc, ses animaux qui cavalent un peu partout, ses vues du Paris qu'il aime et qui était le même que celui que j'aime, les musiciens de jazz, et puis surtout ses jeunes femmes aux robes si courtes, aux visages si ovales, aux grands yeux et aux poitrines généreuses. Gentillesse, tendresse, même pour ses cibles parfois. Je me souviens qu'il y a longtemps, j'avais voulu faire des T-shirts et je m'étais payé tout le matériel. Mon premier modèle ce fut son Mitterrand, celui de la première couverture de Charlie-Hebdo seconde manière en 1992. "Et Charlie qui revient...". Ensuite il y a eu le Chirac façon Fantômas, fait pour un copain. Son trait était plus complexe qu'il ne le semblait. Il va tellement me manquer dans les colonnes du Canard.