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30/05/2006

Connivences (2)

Je ne suis pas très régulier sur l'Hispaniola, mais il faut quand même que j'explique la note précédente. Au fur et à mesure que l'on s'intéresse à différents artistes, écrivains, cinéaste, musiciens, ce que l'on voudra, on finit par faire un certain nombre de liens entre eux qui passent en fait par sa personnalité propre. En clair, je mets dans les gens dont j'apprécie les oeuvres beaucoup de moi. Un moi que cette accumulation d'oeuvres contribue à former. Et cet ensemble auquel je donne une cohérence finit par former une sorte d'oeuvre globale. Avec le temps, j'ai appris que ce que je mettais dans telle ou telle oeuvre n'était pas forcément évident pour son auteur, à plus forte raison si celui-ci est mort. Que penserait John Ford de mes rapprochements de ses films avec les chansons de Bruce Springsteen ? Pas grand chose sans doute. Au jeu des références, on fait un peu ce que l'on veut. Les liens que l'on crée semblent parfois tout à fait tirés par les cheveux. Pourtant, ces références peuvent exister naturellement. Peut être bien que Manu Larcenet écoute Benabar. Et même, j'arrive enfin là où je voulais en venir, ne partez pas, un élément nouveau justifie une vague intuition que l'on croyait toute personnelle. La phrase de la note précédente, je ne sais pas si quelqu'un la connaissait, est une réplique de l'Homme tranquille de John Ford. Lorsque Michaleen Ogg Flynn (Barry Fitzgerald) a raccompagné Sean Thornton (John Wayne) après sa première journée de retour à Innisfree en terre d'Irlande. Il le laisse devant le cottage de son enfance, le soir tombe, le vent souffle doucement et cette réplique est pleine d'une nostalgie ironique, l'une des rares allusions politiques dans le film qui est avant tout un conte romantique pour adultes. Et cette réplique, je l'ai retrouvée sur la page d'accueil du nouveau DVD Noir Désir par Henri-Jean Lebon. Quel choc, mes amis ! Du Ford dans l'univers de Noir Désir. Voilà le genre de connivence que j'aime.

 Le DVD 

Commentaires

L'Homme Tranquille...putain ça fait longtemps que je ne l'ai vu....trop longtemps et j'avais pas saisi la citation "innisfree" et encore moins cette réplique tirée du film...
bah voila je suis bon pour une nouvelle vision du film...
va falloir que je m'organise un festival John Ford...
Bon en parlant de Springsteen je sais pas si tu es tombé sur ça :

http://lehoubablog.blogspot.com/2006/05/clochard-cleste.html

...si, non...alors ça devrait te plaire.

Écrit par : L'Anonyme de Chateau Rouge | 01/06/2006

J'avais vu cette vidéo, il y a un moment, je ne savais pas qu'elle était disponible sur DM. C'est un joli moment. Il y a plusieurs histoires du même style sur le Boss et j'ai tendance à les croire vraies, même si je me méfie toujours de l'écart entre un homme et sa légende.
Dans l'une de ses histoires, il est reconnu par un fan dans un cinéma. Le fan reste discret mais l'invite à prendre un verre dans sa famille. Springsteen accepte et le voilà invité par les parents du gars et il passe la soirée avec eux. Voilà, c'est le même état d'esprit, ça a l'air un peu con à raconter mais c'est quand même quelque chose.

Écrit par : Vincent | 01/06/2006

PSY

Je ne suis pas un expert en psychanalyse, mais je sais que les liens que l’on fait font partie du travail du patient (du « psychanalysant », pardon !).
Il est toujours intéressant de chercher à comprendre pourquoi l’on a fait telle ou telle association de pensées.
Comme je te l’avais dis la première fois que je suis passé sur ce blog : « Une évidence me frappe : Inisfree a un support blanc, ici c’est presque noir. As-tu voulu Vincent dissocier le côté obscur de la force ? »

Écrit par : L U C | 03/06/2006

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