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14/02/2009

De peur que je n'apprenne ...

De peur que je n'apprenne à te connaître trop facilement,
tu joues avec moi.
Tu m'éblouis de tes éclats de rire pour cacher tes larmes.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne dis le mot que tu voudrais dire.
De peur que je ne t'apprécie pas, tu m'échappes de cent façons.
De peur que je te confonde avec la foule, tu te tiens seule à part.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends le chemin que tu voudrais prendre.
Tu demandes plus que les autres, c'est pourquoi tu es silencieuse.
Avec une folâtre insouciance, tu évites mes dons.
Je connais tes artifices.
Jamais tu ne prends ce que tu voudrais prendre.


Rabindranath Tagore
Le Jardinier d'amour, XXXV

Commentaires

Mon cher Vincent,

Très joli poème !

Bises

Écrit par : Marie Thé | 16/02/2009

C'est un très beau livre. Si tu n'as jamais lu Tagore, je te le recommande.

Écrit par : Vincent | 17/02/2009

Les commentaires sont fermés.