17/07/2006
Atlantic City
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16/11/2005
Born again
Quand je commence avec Springsteen, c’est difficile de m’arrêter. Juste quelques liens intéressants : Tramps like us est aussi le nom d’un fan club français avec de très nombreuses informations et notamment des photographies de concert, dont celui de Rotterdam en mai 2003 ou je me trouvais (quelle émotion). Et puis je suis tombé sur cet article de Rolling Stone (en anglais), qui revient sur la réédition de Born to Run. Springsteen y déclare : J’avais d’énormes ambitions pour [cet album] Je voulais faire le plus grand album de rock que j’ai jamais entendu. Je voulais qu’il sonne énorme, qu’il vous prenne à la gorge et vous force à faire ce voyage, vous force à faire attention, non seulement à la musique mais à la vie, au fait d’être vivant. (traduction personnelle et donc sujette à caution).
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15/11/2005
Tramps like us
Les personnages de Born to Run [...] auraient pu être n'importe qui. J'allais tracer leur vie pendant deux décennies. Les questions fondamentales auxquelles j'ai consacré ma vie apparaissent dans Born to Run.
Trente années depuis que Bruce Springsteen a accouché dans la douleur de l'un des albums essentiels de l'histoire du rock. Un de ces classiques que l'on retrouve dans toutes les listes des indispensables, entre le Blanc des Beatles et Let it Bleed des Stones. En bon fan, j'aurais préféré qu'il fête les trente ans de The Wild, the Innocent and the E-Street Shuffle, mais il est clair que, pour l'Histoire, il y a un avant et un après Born to Run.
Dans le Live in New York City, il y a un moment que j'adore. Springsteen vient de terminer Born to Run, la chanson, devant un public immense, clôturant une tournée gigantesque et un concert exceptionnellement intense. Il y a quelques minutes de flottement, la foule gronde. L'homme titube légèrement, comme incrédule, impressionné tout à coup par cette émotion qu'il suscite. Je me suis toujours demandé ce qu'il pouvait bien penser à cet instant là. Une chanson de 4 minutes 31 secondes. 25 ans d'âge à l'époque et toujours la même ferveur. Pensait-il à ce musicien bohème du New Jersey qui, en 1975, après deux albums confidentiels et une étiquette mal appropriée de nouveau Dylan d'un jour, donnait tout ce qu'il avait dans un album plein de filles, de rage, d'espoir et de voitures. Du rock et de l'épopée.
Hey that's me and I want you only
Don't turn me home again
I just can't face myself alone again
Don't run back inside
Darling you know just what I'm here for
Well I was stranded in the jungle
Trying to take in all the heat they was giving
And You're just a prisoner of your dreams
Holding on for your life
Et Springsteen d'enchaîner le récit de la formation du groupe, le poids du travail qu'il a vu abrutir et détruire son père (You get to work late and the boss man's giving you hell) l'amitié trahie, l'amour qui donne la force (Standing in that doorway like a dream) les compromis qu'il faudra peut être faire et qui semblent insupportables (Blame it on the lies that killed us) et , par dessus tout, le désir, la rage de s'en sortir, la violence d'un rêve américain retrouvé, un rêve qui ne peut s'accomplir pour lui que par le rock. Born to Run, c'est tout cela et la chanson, Born To Run, qui articule l'album, en est la synthèse.
Together we could break this trap
We'll run till we drop, baby we'll never go back
Pas étonnant qu'elle soit devenue l'un des hymnes les plus puissants du rock, un chant implacable, un cri de vitesse et de liberté. Un cri d'espoir. Springsteen a mis six mois pour la mûrir et la développer dans toute son ampleur, six mois pour acquérir la maîtrise de sa formidable énergie. Autour de Federici, Tallent et Clemmons, piliers du E-Street Band, on retrouve aussi, autre forme de synthèse, David Sancious et Ernest « Boom » Carter, venus des formations précédentes. Ils donnent à Springsteen le son qu'il cherchait, qu'il a patiemment élaboré, à la palette colorée, homogène, fougueuse et libre.
Jungleland clôture cet album par une nouvelle pièce épique, ouverture aux violons et piano, écho des plus beaux moments de The Wild, the Innocent and the E-Street Shuffle, long récit choral, empli jusqu'à la gueule d'images venues de l'essence même du rock
Barefoot girl sitting on the hood of a Dodge
Drinking warm beer in the soft summer rain
Et doucement, murmurant, sur la pointe des pieds...
And the poets down here
Don't write nothing at all
They just stand back and let it all be
And in the quick of the night
They reach for their moment
And try to make an honest stand
But they wind up wounded
Not even dead
Tonight in Jungleland
Born To Run fête ses trente ans par une édition de prestige comprenant l'album remastérisé (attention !) et deux DVD, le premier est le récit de la fabrication de l'album, le second un concert donné à l'Hammersmith Odeon de Londres en 1975. Ca sort le 17 novembre.
J'ai laissé derrière moi mes définitions adolescentes sur l'amour et la liberté. Born to Run est la ligne de démarcation.
Paroles : copyright : Bruce Springsteen
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