05/04/2008
Sally Rand, danseuse
J'aime beaucoup le côté « billard » des recherches sur Internet. Il y a peu, en préparant une note sur le film de Cecil B.DeMille, The sign of the cross (Le signe de la croix – 1934), je suis tombé sur le nom de Sally Rand. Dans ce peplum incroyable, elle joue le tout petit rôle d'une chrétienne livrée aux crocodiles dans l'arène. Elle y est attachée en longueur, juste vêtue d'une guirlande de fleurs. La scène est marquante, alliant érotisme, bondage et sadisme. Sally Rand était une danseuse rendue célèbre par ses prestations avec des accessoires géants, ballons et éventails. En découvrant une vidéo d'époque, j'ai immédiatement pensé à un autre film, bien plus récent : The right stuff (L'étoffe des héros – 1983) réalisé par Philip Kaufman. Oui, c'est bien ce film sur les premiers cosmonautes américains du programme Mercury. Si vous avez vu le film, vous vous souvenez sûrement de cette scène, vers la fin, lors du gala texan offert aux héros de l'espace. On y voit une femme danser avec un éventail de plumes géant. Bingo ! Il s'agit bien du personnage de Sally Rand qui exécuta cette performance à près de soixante ans et qui est ici interprétée par Peggy Davis.
Sally Rand semble toujours bénéficier d'une certaine admiration outre atlantique. Plus pour ses performances de danseuse qui restent mythiques, car elle su jouer habilement de l'illusion qu'elle se produisait nue, mais toujours dans le bon goût comme vous pourrez en juger sur cette vidéo de 1934 au Chicago world's fair.
Née en 1904 dans le Missouri, elle partit pour Hollywood, travailla pour le cinéma avec Mack Sennet et Hal Roach. Mais son Pygmalion sera Cecil B. DeMille qui lui trouvera son nom de scène (son véritable nom est Harriet Helen Gould Beck)et pour lequel elle tiendra de nombreux petits rôles. Son titre de gloire cinématographique reste sa participation au Boléro de Wesley Ruggles aux côtés de Georges Raft et de Carole Lombard en 1934. Mais c'est en tant que danseuse et modèle qu'elle restera dans les mémoires, continuant à se produire jusqu'en 1967, sensuelle sexagénaire surnommée par la presse « her sexellency ». Une histoire et un personnage très américains. Et pour les amateurs, Sally et son balllon :
Un site sur Sally Rand pour en découvrir plus.
The Sally Rand museum.
09:55 Publié dans La vie sur la toile | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : sally rand, danse | | del.icio.us | Facebook