15/08/2005
Lecture d'été (suite)
Je trouve toujours remarquable de tomber sur des phrases, comme ça, écrites des dizaines de décennies en arrière, et qui sonnent si juste pour nos préoccupations d'aujourd'hui.
Une fois, en Russie, j'ai entendu jouer du Mozart dans une usine. Je l'ai écrit. J'ai reçu deux cent lettres d'injures. Je n'en veux pas à ceux qui préfèrent le beuglant. Ils ne connaissent point d'autre chant. J'en veux au tenancier du beuglant. Je n'aime pas que l'on abime les hommes.
Terre des hommes - Antoine de Saint Exupéry - Gallimard 1939
14:15 Publié dans Saines lectures | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Saint Exupéry | | del.icio.us | Facebook
Commentaires
Des dizaines de décennies, ça fait des siècles, non ? Saint-Ex ne nous est pas encore si loin ;-)
Écrit par : MM. | 16/08/2005
Certes ! Moi qui voulais trouver une jolie façon de le dire ... ettons cela sur le compte des vacances. L'idée est bien celle-ci, que ceux qui écrivent de cette manière, quelque soit le temps qui nous épare d'eux, sont encore si proches.
Écrit par : Vincent | 17/08/2005
C'était effectivement une très jolie façon de le dire.
Bises.
Marie Thé
Écrit par : Marie Thé | 19/08/2005
bon, alors, pas moyen de laisser un commentaire à propos de la petite ( ou grande) colère de vincent en ce qui concerne le cinema, je suis toute frustrée!!! tant pis je vais sur une autre note, juste pour dire que je suis vraiment d'accord avec cette colère!!
Écrit par : milou | 23/08/2005
bon bon, alors profite bien de tes vacances, ces broutilles d'informatique ne doivent pas interferrer dans ce temps de repos bien merité!!à bientot!
Écrit par : milou | 25/08/2005
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