15/08/2005
Lecture d'été (suite)
Je trouve toujours remarquable de tomber sur des phrases, comme ça, écrites des dizaines de décennies en arrière, et qui sonnent si juste pour nos préoccupations d'aujourd'hui.
Une fois, en Russie, j'ai entendu jouer du Mozart dans une usine. Je l'ai écrit. J'ai reçu deux cent lettres d'injures. Je n'en veux pas à ceux qui préfèrent le beuglant. Ils ne connaissent point d'autre chant. J'en veux au tenancier du beuglant. Je n'aime pas que l'on abime les hommes.
Terre des hommes - Antoine de Saint Exupéry - Gallimard 1939
14:15 Publié dans Saines lectures | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : Littérature, Saint Exupéry | | del.icio.us | Facebook