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22/01/2007

Slalom Dame, la suite

Adorant l'actrice, je me serais intéressé de toutes façons à la chanteuse. Bonne surprise, Paramour le premier album de Jeanne Balibar dépassait l'anecdotique. Et largement. Les accents rock de certains morceaux laissaient entrevoir un véritable engagement que, semble-t'il, les concerts ont confirmé. Hélas pour moi, la belle n'est point descendue jusqu'en mes contrées du sud-est et je n'ai pu le vérifier.

 

Sort donc le second opus : Slalom Dame. Couverture étrange, de dos, comme une invitation à découvrir une autre face. Essai transformé avec brio. Ce second album a la particularité de se dégager totalement de l'influence directe du cinéma. Dans le premier, il y avait le duo avec Maggie Cheung, la citation de Godard, les reprises de Johnny Guitar et de La nuit du chasseur. Ici, il n'y a que quelques réminiscences comme Christiana qui sonne comme Tristana, ou le « J'savais pas quoi faire » de Rien qui sonne comme le « j'sais pas quoi faire » de Pierrot le fou. Et puis un titre, Cinéma, qui est un joli faux-ami. Mais c'est peut être une déformation de cinéphile.

 J'ai tant d'appétit

Pour les choses de la vie

Qui ne se mangent pas

 

Douze chansons donc avec le concours toujours inspiré de Rodolphe Burger (déjà très présent sur Paramour) et de Dominique A entre autres. Douze pièces entre mélancolie et humour qui donnent une unité de style plus rigoureux que sur l'éclectique album précédent. Et une voix assurée, toujours aussi chaude, qui prend parfois des accents façon Barbara. D'accord, toute proportion gardée.

 L'horloge était trop fine

Chaque seconde trop choyée

Qui boit l'eau des piscines

Quand l'eau vient à manquer

 

Jeux sur les mots qui rappellent parfois les collages de Gainsbourg. Une touche de séduction, une fausse nonchalance et la distance ironique sous le spleen léger. Jeanne Balibar s'affirme comme chanteuse et ferait presque oublier de regretter l'actrice. Presque.

 Mon cas m'isole

Oui je suis folle

 

quelques pistes à suivre :

La page de l'album chez Naïve

Un article sur RFI musique

Critique sur Volubilis

Critique sur Chronic'art

Le disque

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