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19/06/2008

Eloge des 35 heures

Tiens, dans les pages rebond de Libération, un bel article de Jean Viard sociologue, directeur de recherches CNRS au centre de recherche politique de Sciences-po (Cevipof). Un article qui nous change agréablement des litanies actuelles sur le « travailler plus ».

 

« Ainsi, maintenant, après avoir étudié, travaillé et dormi, il nous reste près de 60 % de notre temps de vie de disponible pour autre chose, contre 20 % avant 1914 : là est la grande révolution économique, sociale et culturelle du XXe siècle. C’est pourquoi on peut aujourd’hui «se réaliser dans son travail», y compris les dames - et le contrat de travail, quand il est à durée indéterminée, est aujourd’hui plus protecteur pour les mamans que le contrat de mariage. N’oublions pas que cette France des 35 heures est aussi celle des deux enfants par femme dont 57 % naissent hors mariage. Donc, nous sommes face à un enjeu fondateur de notre avenir, où se lient productivité du travail horaire (où nous sommes leaders mondiaux), objectifs collectifs de production (voulons-nous travailler, produire et polluer par exemple autant que les Etats-Unis ?), l’équilibre de nos vies entre travail salarié, famille, action éducative auprès des enfants, temps à soi, sommeil, temps citoyen ».

 

Ca fait plaisir à lire.

11/04/2007

Ariane

« O nos visages blêmes, nos mains sur nos bouches tremblantes et nos yeux pleins de larmes. O ce jour-là nos visages... les avons-nous déjà oubliés ? La honte de ce jour-là, l'avons-nous déjà oubliée ? Voulez-vous les revoir, ces visages ? Moi, non. »


Chronique bien troussée d'Ariane Mnouchkine chez Libé, la suite ICI.

05/07/2006

July, le Canard et Charlie

Il y a un très bel article dans le dernier numéro du Canard Enchaîné par Louis-Marie Horeau sur le départ de Serge July de Libération. July, comme beaucoup je crois, je le lisais avec plaisir sans être toujours d'accord avec lui. Au moins, ce qui ne manquait pas dans son journal, c'était l'enthousiasme. On lui a beaucoup reproché son édito post référendaire, mais j'avais trouvé courageux qu'il dise ainsi ce qu'il pensait d'autant que j'étais proche de ses sentiments sur le moment. J'ai été élevé dans l'admiration des personnages de journalistes dans des films comme Bas les masques de Brooks ou Citizen Kane de Welles. Alors, qu'un patron de presse, un véritable journaliste, le créateur d'un titre phare de ces trente dernières années, quoi que l'on puisse penser de Libération, soit partit sous la pression d'un actionnaire, c'est triste. Ce que je comprends mal, c'est qu'un homme comme lui ne l'ai pas vu venir. July n'est pas une oie blanche. Comme l'écrit justement L-M Horeau, le dénouement de l'histoire était écrit dès l'entrée de Rothschild dans le capital du journal. Pourquoi July et ceux qui font Libération depuis tant d'années n'ont-ils pas trouvé, pas voulu trouver, une solution alternative ? Avec le Canard, J'achète essentiellement Charlie Hebdo. Ce sont deux hebdomadaires et ils ont en en commun de ne pas faire de publicité, d'appartenir à ceux qui l'écrivent, de ne pas être présents sur Internet et de veiller jalousement à leur indépendance. Qu'est-ce qui aurait empêché Libération d'emprunter une voie similaire ? Qu'est-ce qui fait que tous ces grands journaux historiques ont aujourd'hui disparu ou se sont complètement perdus ? Comme si concentration, capitalisation, profit, étaient inéluctables. Ca me laisse rêveur, triste un peu, furieux aussi.

 

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Évoquant les rapports avec Internet, le Canard Enchaîné, pour éviter les faux sites, a ouvert une page web ICI. Pour ce qui est de Charlie, Philippe Val, son rédacteur en chef, est connu pour sa méfiance vis à vis de ce media. Il me semble raisonnable de ne pas se lancer dans quelque chose que l'on ne maîtrise pas assez bien. Néanmoins, il existe un très joli site qui regroupe les couvertures et des dessins de Charlie-Hebdo et de Hara-Kiri. C'est pas triste et c'est ICI. Les couvertures de l'hebdo sont issues de ce site et je les ai choisies, évidemment, en relation avec ma sensibilité éspagnole du moment (voir plus bas).