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12/09/2010

Vivent les retraites ! (suite)

11/09/2010

Vivent les retraites !


26/05/2010

Appel pour la défense du droit à l’anonymat sur Internet

Appel pour la défense du droit à l’anonymat sur Internet

Nous tenons à affirmer notre attachement à la liberté d’expression sur Internet, qui a permis à tout un chacun de participer au formidable développement de l’information et des débats sur le réseau.

Une proposition de loi, déposée par le Sénateur Masson, prévoit de remettre en cause le droit à l’anonymat des blogueurs.

Il s'agirait de leur imposer la publication de leur nom et de leur adresse mail.

Nous considérons qu’une telle loi porterait atteinte à la liberté d’expression sur Internet.

Les blogueurs qui choisissent l’anonymat le font pour des raisons liées à leur vie professionnelle ou personnelle. Sans cet anonymat beaucoup arrêteraient de bloguer.

Nous appelons les députés et sénateurs à refuser cette proposition de loi, qui contrairement à ce que prétendent ses auteurs, n’apporterait rien en ce qui concerne la protection contre la diffamation, déjà efficacement assurée par la loi actuelle. Rappelons que la loi LCEN fait obligation aux hébergeurs de blogs de supprimer immédiatement les publications litigieuses sur simple demande, et de communiquer le cas échéant à la justice les coordonnées de l’auteur.

Il n’est donc nul besoin d’une loi supplémentaire qui aurait pour seul effet de brider la liberté d’expression des internautes.

 

Pierre Chappaz, Pdg Wikio

Jean-Baptiste Clot, Pdg Canalblog

Olivier Creiche, PDG d'EZ Embassy (distributeur du service TypePad)

Jean-François Julliard, secrétaire-général de Reporters sans frontières

Frédéric Montagnon, Pdg Over-blog

Tristan Nitot, Président, Mozilla Europe

Philippe Pinault, Pdg Blogspirit

Jeremie Zimmermann et Philippe Aigrain, La Quadrature du Net

 

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05/02/2009

Par principe

Boycott.jpg

19/06/2008

Eloge des 35 heures

Tiens, dans les pages rebond de Libération, un bel article de Jean Viard sociologue, directeur de recherches CNRS au centre de recherche politique de Sciences-po (Cevipof). Un article qui nous change agréablement des litanies actuelles sur le « travailler plus ».

 

« Ainsi, maintenant, après avoir étudié, travaillé et dormi, il nous reste près de 60 % de notre temps de vie de disponible pour autre chose, contre 20 % avant 1914 : là est la grande révolution économique, sociale et culturelle du XXe siècle. C’est pourquoi on peut aujourd’hui «se réaliser dans son travail», y compris les dames - et le contrat de travail, quand il est à durée indéterminée, est aujourd’hui plus protecteur pour les mamans que le contrat de mariage. N’oublions pas que cette France des 35 heures est aussi celle des deux enfants par femme dont 57 % naissent hors mariage. Donc, nous sommes face à un enjeu fondateur de notre avenir, où se lient productivité du travail horaire (où nous sommes leaders mondiaux), objectifs collectifs de production (voulons-nous travailler, produire et polluer par exemple autant que les Etats-Unis ?), l’équilibre de nos vies entre travail salarié, famille, action éducative auprès des enfants, temps à soi, sommeil, temps citoyen ».

 

Ca fait plaisir à lire.

29/04/2008

Camarades, encore un effort (air connu)

Puisque d'acharnés fanatiques s'obstinent à vouloir nous faire travailler plus en s'en prenant cette fois aux conditions de départ à la retraite, il est bon de revenir aux fondamentaux. Il est bon de rappeler que le sens de l'histoire est dans l'émancipation de l'homme et sa recherche libre du bonheur. En conséquence, toute discussion qui ne porte pas sur une réduction drastique du temps de travail est inutile et contre-productive. Ainsi les tripatouillages sur les 35 heures ne servent à rien, il faut rechercher les conditions des 32 en pensant aux 28. Pour commencer. Histoire de se rafraîchir la mémoire, je vous propose de revenir à ce texte fondateur et rien moins que démodé, disponible en Wiki Source : Le Droit à la paresse du sieur Lafargue, Paul, écrit en 1880 et dont voici l'introduction :

Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite les misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion furibonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d'être chrétien, économe et moral, j'en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu ; des prédications de leur morale religieuse, économique, libre-penseuse, aux épouvantables conséquences du travail dans la société capitaliste.

09/05/2007

Chanson de circonstance

Paroles d'Eugène Pottier (1886) sur l'air de T'en fais pas Nicolas de Parizot. Pottier est également l'auteur de L'Internationale et du Temps des cerises. Un expert.


On l’a tuée à coups de chassepot,
À coups de mitrailleuse
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse.
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.


Refrain
Tout ça n’empêche pas Nicolas
Qu’ la Commune n’est pas morte.
Tout ça n’empêche pas Nicolas
Qu’ la Commune n’est pas morte !

Comme faucheurs rasant un pré,
Comme on abat des pommes,
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent mille hommes.
Et les cent mille assassinats,
Voyez ce que ça rapporte.


On a bien fusillé Varlin,
Flourens, Duval, Millière,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l’aorte.


Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence.
Achevez les blessés dans leur lit,
Dans leur lit d’ambulance
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte.


Les journalistes policiers,
Marchands de calomnies,
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d’ignominie.
Les Maxim’ Ducamp, les Dumas
Ont vomi leur eau-forte.


C’est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes.
À l’enterrement de Vallès,
Ils en étaient tout bêtes
Fait est qu’on était un fier tas
À lui servir d’escorte.


C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte.
C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !

Bref tout ça prouve au combattant
Qu’ Marianne a la peau brune,
Du chien dans l’ ventre et qu’il est temps
D’crier vive la Commune !
Et ça prouve à tous les Judas
Qu’si ça marche de la sorte


Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte.
Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte !


Vous pouvez en télécharger une version MP3 libre de droits ICI.

01/05/2007

Le petit démagogue

Les lecteurs de l'Hispaniola savent combien j'apprécie les articles de Jean-Luc Porquet dans le Canard Enchaîné. Il vous reste moins d'une semaine pour trouver et lire (mais ça se lit vite) Le petit démagogue publié par Porquet aux éditions de la Découverte. Le petit démagogue en question est bien sûr l'ex-ministre candidat peut-être bientôt président. Le livre est une « version entièrement actualisée, remaniée et sarkozyée » de Le faux parler paru en 1992. C'est à la fois drôle et inquiétant, c'est aussi malheureusement le genre d'ouvrage qui ne touche généralement que ceux qui sont déjà plutôt convaincus. Pour peu que l'on s'intéresse de façon critique à Nicolas Sarkozy, on n'apprendra pas grand chose sur lui ni sur ses méthodes : ses rapports avec les journalistes, son autoritarisme, son culot monstre, ses formules à l'emporte-pièce, son agitation médiatique perpétuelle, ses trahisons, sa culture du résultat, la façon dont il a évacué son piètre bilan. Rien qui n'ai été dit, redit, écrit voire filmé. Porquet en fait une exposition claire et complète et en démonte les mécanismes. Mais bon, qui à l'UMP prendra le temps de lire ce livre ?

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Ce qui est plus original, c'est la mise en parallèle avec les histoires de démagogues plus fameux, plus terribles aussi : Savonarole, le moine florentin, Milosevic, Evita Peron, le général Boulanger, Poujade, il cavalière Berlusconi... Si Nicolas Sarkozy ne peut être mis sur le même plan (c'est un républicain, du moins c'est ce que nous sommes nombreux à nous dire pour nous rassurer), il utilise bel et bien les mêmes méthodes et, en creux, Porquet révèle le secret du succès de son sujet d'observation : son pouvoir de fascination. Car si ainsi exposées avec le recul de l'histoire, les outrances des démagogues semblent énormes jusqu'au ridicule, jusqu'au baroque (il faut lire le portrait de Huey Long, gouverneur de la Louisiane dans les années 20/30 ou le récit des prêches de Savonarole), elles sont aux foules manipulées, dans le feu de l'actualité, frappées au coin du bon sens. Le démagogue est un séducteur. Jusqu'aux réveils, toujours douloureux. Illustrations de Cabu.

Le livre

11/04/2007

Ariane

« O nos visages blêmes, nos mains sur nos bouches tremblantes et nos yeux pleins de larmes. O ce jour-là nos visages... les avons-nous déjà oubliés ? La honte de ce jour-là, l'avons-nous déjà oubliée ? Voulez-vous les revoir, ces visages ? Moi, non. »


Chronique bien troussée d'Ariane Mnouchkine chez Libé, la suite ICI.

14/03/2007

L’histoire des Gauches en France

Je viens de refermer la dernière page du second tome du gros pavé de L’histoire des Gauches en France. Livre somme dirigé par Jean-Jacques Becker et Gilles Candar aux éditions la Découverte. C’est un brillant voyage à travers un peu plus de deux siècles d’idées, de luttes, d’hommes et de femmes, des différents courants et mouvements qui ont composé les Gauches françaises. Car bien avant d’être un temps « plurielle », la Gauche en France a toujours pris de multiples visages. Révolutionnaires de 1789, 1792, 1794, 1830 et 1848 ; bonapartistes un temps, défenseurs de la République en 1851, membres de la Commune en 1871, socialistes, radicaux, communistes, anarchistes, situationnistes, syndicalistes… Vaste monde !

Cet ouvrage long mais d’une lecture aisée et prenante visite toutes les familles, s’attache aux grands moments constructeurs de grands mythes : l’affaire Dreyfus, le combat laïque, le front populaire, la Résistance, mai 68, l’Union de la Gauche… Les grandes figures défilent, Jaurès et Blum entre autres pour un cours de rattrapage pour candidat ignorant, comme les grandes idées, du marxisme inévitable à la laïcité indispensable en passant par les utopies du XIXe et celles de mai 68, encore, pour conclure sur un portrait contrasté de l’homme de gauche en l’an 2000.

Je suis plutôt content d’avoir terminé cette lecture enrichissante avant les élections. C’est toujours utile de savoir un peu d’où l’on vient. D’autant que les nombreux auteurs de cette histoire ne sont en rien dogmatiques et n’hésitent pas, au fil des chapitres, à pointer les contradictions, renoncements, impasses et glissement des gauches. Ainsi le bon vieux débat entre révolution et réforme est aussi vieux que la notion de gauche elle-même. Il est au cœur de la scission historique de 1920 entre socialistes et communistes et semble toujours vivace aujourd’hui à suivre les dernières péripéties politiques. Plutôt réformiste moi-même, je note que l’essentiel des avancées, je veux dire des avancées réelles qui constituent depuis deux siècles l’identité que ce que j’appellerais le camp progressiste, ont été rendus possibles par l’alliance d’une grosse dose de réformiste (et donc de compromis) avec une pointe de grand soir. Mais juste une pointe.

Bon, je ne sais pas trop comment ça va tourner en avril-mai. Depuis quelques années, on a le sentiment qu’une page se tourne mais qu’elle a du mal à le faire. Que les Gauches, l’institutionnelle autour du Parti Socialiste et la radicale autour des mouvements altermondialistes qui peinent à s’unir, ont du mal à bien saisir ce monde qui bouge trop vite et à l’accompagner comme aux grandes heures. Mon vieux fond optimiste me pousse à penser que ça va se tasser et puis, sans recul, on y voit que dalle. Dans l’attente, lecteur chéri, je ne saurais trop te conseiller cette saine lecture de ces deux tomes qui trouveront une place de choix dans toutes les bibliothèques de goût. Même celles qui ne sont pas spécialement à gauche.

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Une critique dans Lire

Un long article dans les clionautes

Le livre

01/04/2006

Peuple et gouvernement

Je viens de commencer un gros pavé historique : L'Histoire des Gauches en France (éditions La Découverte). Je ne suis pas encore assez avancé pour vous en parler vraiment, mais je suis tombé sur cette citation de la Déclaration des Droits de l'Homme de 1793 qui m'a semblé entrer en résonance avec ce qui se passe aujourd'hui :

Article 14. Le peuple est le souverain ; le gouvernement est son ouvrage et sa propriété ; les fonctionnaires publics sont ses commis. Le peuple peut, quand il lui plaît, changer son gouvernement et révoquer ses mandataires.

Article 19. Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre la liberté publique et individuelle contre l’autorité de ceux qui gouvernent. Toute institution qui ne suppose pas le peuple bon et le magistrat corruptible est vicieuse.

 

Ca laisse rêveur.

14/11/2005

Sans commentaires

La persistance d'un chomage élevé, la montée des inégalités, la fragilisation de nos systèmes de protection sociale, la précarisation d'une fraction croissante du salariat nourriraient le découragement collectif, les violences urbaines, l'euro-septicisme, l'extremisme politique et la désaffection à l'égard de la démocratie qui atteignent déjà trop de sociétés européennes.

Le monde comme je le vois

Lionel Jospin

Ed. Gallimard