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18/09/2011

Défi musical et estival : jour 22

Une chanson que vous écoutez quand vous êtes triste

L'objectif étant de combattre cet état, rien ne vaut un bon morceau de Satchmo.

17/07/2008

Les héros de Robert Crumb

Robert Crumb, ce sont Fritz the cat, Big Yum-Yum et Mr Natural. Robert Crumb, ce sont des femmes aux énormes seins, des héros binoclards et obsédés, l'Amérique profonde et les immenses cités. Robert Crumb, c'est un trait reconnaissable entre mille. Robert Crumb, c'est une date, une pierre blanche, une référence dans l'histoire de la bande dessinée. Robert Crumb, c'est moins connu, c'est aussi la passion de la musique traditionnelle américaine. Le folk, le blues, la country. Celle des origines, jouée dans les granges lors des fêtes, dans les bars, dans les rues, sur les bords du Mississipi. La musique des années 20 et 30, des enregistrements sur 78 tours destinés au public noir et pauvre. Des disques que Crumb, collectionneur compulsif, traque avec quelques autres maniaques chez les vieux paysans noirs. De ces collectionneurs évoqués dans le film Ghost World de Terry Zwigoff, qui est aussi l’auteur du documentaire Crumb en 1994 sur le dessinateur.

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Cette passion s’est traduite dans les années 80 par trois séries de cartes à collectionner sur les héros du Blues, de la Country et du Jazz. Elles ont été réunies dans un bel objet paru aux éditions de la Martinière, regroupant les trois séries, Blues et Country sur feuilles de Pantone, avec le style hachuré inimitable de leur auteur, et plus rare, la série Jazz faite à la peinture acrylique. Toutes les illustrations ont été réalisées à partir de photographies d’époque et à chacune est associée une brève notice biographique révélant que souvent, ces musiciens mourraient jeunes. Au magnifique livre d’images se joint un Cd de 21 titres non moins magnifique, 21 morceaux parfois rares nous dit-on, de gens comme Charley Patton, “Dock” Boggs, “Jelly Roll” Morton ou King Olivier avec Louis Armstrong. Ces enregistrements grattent et craquent avec délice. C’est magique.

A cet ouvrage, on pourra conseiller vivement d'adjoindre la lecture ou relecture de Mr Nostalgia paru aux éditions Cornelius. Ce livre regroupe plusieurs bandes dessinées autour de cette musique qu’il aime avec entre autres une belle biographie de Charley Patton. Et puis quelques autoportraits sans pitié en collectionneur maniaque. Mr Nostalgia est surtout un portrait féroce d’une Amérique qui perd son âme avec sa culture populaire. Il y a bien une case où il s’emporte contre Bruce Springsteen, mais ce n’est pas bien grave.

Crumb sur la boutique

30/12/2007

Hommage à Oscar Peterson

10/12/2007

Il est temps de s'y remettre

17/08/2007

Keep on playin' drummer !

27/06/2007

The Blues are Brewin

Billie Holiday "Lady Day" & Louis Armstrong
The Blues are Brewin
New Orleans
1947



13/05/2007

Sarah Vaughan - Perdido

23/02/2007

Julie London

10/02/2007

From this moment on

Je suis resté un moment en froid avec la belle Diana Krall. Cela date de la fois où je l'ai vu se produire en public, à Nice. Comme je le crois beaucoup de spectateurs à priori conquis par avance, nous avons été très déçus. Un set d'à peine une heure, enchaînant les morceaux de façon impersonnelle, techniquement brillante mais mécanique, comme absente. Moi qui suis habitué à la chaleur et l'énergie de gens comme Springsteen, ce fut la douche froide. A sa décharge, il faut avouer qu'une altercation entre deux spectatrices au beau milieu du concert n'a rien arrangé. Tandis que ça criait au balcon, Diana Krall s'est croisée les bras devant son piano, nous disant qu'elle n'était venue que pour jouer de la musique. Pénible sans doute pour elle mais un peu court.

Pourtant j'étais complètement tombé sous le charme de ses deux sommets, The look of love et When i look in your eyes. Sa voix chaude et bien timbrée, la vivacité scat de certains passages, ses choix impeccables (Bacharah, Porter, Gershwin), ses liaisons avec le cinéma à travers la chanson écrite pour le film de Clint Eatswood, les souvenirs de comédies musicales... Et par dessus tout une façon de créer une ambiance intime, comme si elle ne chantait que pour vous. Et puis ces pochettes glamour où elle offrait au regard ses longues jambes. Je sais, on s'éloigne du jazz, mais comme je l'ai écris plus haut j'étais sous le charme. Jusqu'à ce fichu concert.

Même si le projet était plus personnel et sans doute plus risqué, j'ai eu du mal à la suivre sur The girl in the other room ou sur le sympathique et banal Christmas songs. Entre temps, mon disquaire favori m'avait fait découvrir Stacey Kent qui, dans un registre proche, possède une qualité qui manque un peu à la blonde Diana : l'humour. Kent a une proximité, une décontraction qui, sans empêcher l'émotion et la sensualité dans le chant, tranche agréablement sur le petit côté diva que cultive Krall. Mais je ferais quelque chose sur Stacey Kent une autre fois. Il suffit de dire qu'elle avait supplanté largement Diana Krall sur la platine et dans mon coeur.

Me voici réconcilié. J'écoute avec régularité From this moment on, son nouvel album qui renoue avec ses plus beaux moments. Je le fais aussi écouter à ma fille qui ne s'en plaint pas. J'ai retrouvé la Diana Krall que j'appréciais et j'en suis heureux. On y retrouve une très belle collection de standards comme Little girl blue de Richard Rogers ou Isn'T This A Lovely Day d'Irving Berlin (chanté naguère par Fred Astaire dans Top Hat), des arrangements sophistiqués et surtout une tonalité générale plus légère, plus décontractée que dans certains autres albums. "Cet album coïncide avec la période la plus heureuse de ma vie " déclare-t'elle "et je pense que ça s’entend dans la musique. Elle reflète tout à fait mon état d’esprit actuel : la joie que j’ai dans ma vie de tous les jours, le mariage, la famille. L’espoir que j’ai dans l’avenir. " Il est vrai qu'elle attend son premier enfant et que, d'une façon ou d'une autre, il y a une sincérité, une générosité qui transpire dans chaque note et chaque mot. Le titre lui même, « à partir de maintenant » semble emblématique d'un nouveau départ. Un départ qu'elle prend avec un retour aux sources et l'affirmation d'un talent majeur.


Pistes :

Diana Krall sur Wikipedia

Site officiel

Le point de vue de Piotrek

Le CD

09/02/2007

Réconciliation

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13/09/2006

Le bonheur