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28/02/2007

Joyeux anniversaire !

J'ai créé Gaston pour me reposer au moment où je butais sur Spirou. Je l'ai créé pour illustrer ma flemme. Même au moment de ma dépression, je l'ai dessiné et cela me reposait.

 

André Franquin

medium_Gaston.jpg

23/02/2007

Julie London

10/02/2007

From this moment on

Je suis resté un moment en froid avec la belle Diana Krall. Cela date de la fois où je l'ai vu se produire en public, à Nice. Comme je le crois beaucoup de spectateurs à priori conquis par avance, nous avons été très déçus. Un set d'à peine une heure, enchaînant les morceaux de façon impersonnelle, techniquement brillante mais mécanique, comme absente. Moi qui suis habitué à la chaleur et l'énergie de gens comme Springsteen, ce fut la douche froide. A sa décharge, il faut avouer qu'une altercation entre deux spectatrices au beau milieu du concert n'a rien arrangé. Tandis que ça criait au balcon, Diana Krall s'est croisée les bras devant son piano, nous disant qu'elle n'était venue que pour jouer de la musique. Pénible sans doute pour elle mais un peu court.

Pourtant j'étais complètement tombé sous le charme de ses deux sommets, The look of love et When i look in your eyes. Sa voix chaude et bien timbrée, la vivacité scat de certains passages, ses choix impeccables (Bacharah, Porter, Gershwin), ses liaisons avec le cinéma à travers la chanson écrite pour le film de Clint Eatswood, les souvenirs de comédies musicales... Et par dessus tout une façon de créer une ambiance intime, comme si elle ne chantait que pour vous. Et puis ces pochettes glamour où elle offrait au regard ses longues jambes. Je sais, on s'éloigne du jazz, mais comme je l'ai écris plus haut j'étais sous le charme. Jusqu'à ce fichu concert.

Même si le projet était plus personnel et sans doute plus risqué, j'ai eu du mal à la suivre sur The girl in the other room ou sur le sympathique et banal Christmas songs. Entre temps, mon disquaire favori m'avait fait découvrir Stacey Kent qui, dans un registre proche, possède une qualité qui manque un peu à la blonde Diana : l'humour. Kent a une proximité, une décontraction qui, sans empêcher l'émotion et la sensualité dans le chant, tranche agréablement sur le petit côté diva que cultive Krall. Mais je ferais quelque chose sur Stacey Kent une autre fois. Il suffit de dire qu'elle avait supplanté largement Diana Krall sur la platine et dans mon coeur.

Me voici réconcilié. J'écoute avec régularité From this moment on, son nouvel album qui renoue avec ses plus beaux moments. Je le fais aussi écouter à ma fille qui ne s'en plaint pas. J'ai retrouvé la Diana Krall que j'appréciais et j'en suis heureux. On y retrouve une très belle collection de standards comme Little girl blue de Richard Rogers ou Isn'T This A Lovely Day d'Irving Berlin (chanté naguère par Fred Astaire dans Top Hat), des arrangements sophistiqués et surtout une tonalité générale plus légère, plus décontractée que dans certains autres albums. "Cet album coïncide avec la période la plus heureuse de ma vie " déclare-t'elle "et je pense que ça s’entend dans la musique. Elle reflète tout à fait mon état d’esprit actuel : la joie que j’ai dans ma vie de tous les jours, le mariage, la famille. L’espoir que j’ai dans l’avenir. " Il est vrai qu'elle attend son premier enfant et que, d'une façon ou d'une autre, il y a une sincérité, une générosité qui transpire dans chaque note et chaque mot. Le titre lui même, « à partir de maintenant » semble emblématique d'un nouveau départ. Un départ qu'elle prend avec un retour aux sources et l'affirmation d'un talent majeur.


Pistes :

Diana Krall sur Wikipedia

Site officiel

Le point de vue de Piotrek

Le CD

09/02/2007

Réconciliation

medium_DianaKrall.jpg

07/02/2007

Détente sous l'orage

05/02/2007

Nous soutenons Charlie Hebdo...

« Les cons, ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnait » (Michel Audiard)

Procès des caricatures
"Nous soutenons Charlie Hebdo et le droit de critiquer toutes les religions

Le procès qui s’ouvre au Tribunal de grande instance de Paris du 7 au 8 février 2007 est d’une extrême importance. Charlie Hebdo est poursuivi pour avoir republié les douze dessins danois du Jyllands-Posten sur Mahomet.
Dans un contexte où des intégristes menaçaient de mort quiconque osait soutenir les journaux et pays pris pour cibles, ce journal a choisi de rester fidèle à sa tradition de liberté de ton et d’expression envers toutes les religions et tous leurs symboles : le pape comme Mahomet.
Il l’a fait en mettant ces douze dessins à disposition du grand public, afin qu’il se fasse une opinion par lui-même.
Pour ne pas céder aux injonctions intégristes.
Par solidarité avec Jacques Lefranc, rédacteur en chef de France-Soir, qui venait d’être licencié pour avoir eu ce courage.
Parce que si tous les journaux d’Europe avaient fait de même, l’intimidation des extrémistes aurait échoué.
Parce que si tous les journaux d’Europe s’étaient pliés à cette injonction, leur silence aurait signé la victoire des extrémistes.
Malgré ce climat, des organisations musulmanes traditionnelles (la Mosquée de Paris), intégristes (l’UOIF) et même l’un des bailleurs de fonds de l’islam extrémiste wahhabite en provenance d’Arabie Saoudite (la Ligue islamique) ont choisi d’ajouter à l’intimidation une menace judiciaire en intentant à Charlie Hebdo, au titre des lois antiracistes, un procès pour « injures publiques à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur religion ».

Deux dessins sont visés : celui montrant Mahomet avec une bombe dans son turban, mais aussi celui où Mahomet freine un groupe de kamikazes par cette annonce : « Stop, on n’a plus de vierges en stock. » La couverture du numéro, où Cabu représente un Mahomet « débordé par les intégristes » et qui les désavoue (« C’est dur d’être aimé par des cons ») est également poursuivie pour « injures », alors qu’elle visait justement à montrer un Mahomet se désolidarisant des extrémistes.
C’est dire la confusion entretenue par cette plainte contre un journal qui combat depuis toujours à la fois le racisme et l’intégrisme. Nous refusons cet amalgame, facilité par l’utilisation abusive du mot « islamophobie », consistant à confondre la critique légitime de l’extrémisme islamiste et du terrorisme instrumentalisant les symboles de l’islam avec du racisme à l’encontre des individus de religion musulmane.

Certains nous disent aujourd’hui que le contexte géopolitique devrait inciter à la prudence, voire au silence. C’est tout le contraire. La liberté d’expression et la laïcité ont besoin d’être réaffirmées comme rarement. Ceux qui résistent à l’intégrisme n’ont que la plume et le crayon pour faire face aux menaces. Des démocrates du monde entier, notamment musulmans, espèrent trouver en Europe, et tout particulièrement en France, un havre laïque où leur parole n’est entravée ni par la dictature ni par l’intégrisme.
Si Charlie Hebdo venait à être condamné, si l’autocensure généralisée devait faire jurisprudence, nous perdrions tous cet espace commun de résistance et de liberté.
Pour ces raisons, nous soutenons Charlie Hebdo et le droit de continuer à critiquer toutes les religions sans exception."

Envoyer vos signatures (nom, prénom, présentation) à soutien@charliehebdo.fr
Pour suivre l’évolution du comité de soutien :
www.prochoix.org