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24/01/2007

Jaurès opposable

Quand François Mitterrand est mort, je crois l'avoir déjà raconté quelque part, j'étais tombé sur une émission de radio qui passait ses chanson préférées. Parmi celles-ci, il y avait l'une des plus belles du dernier album écrit par Jacques Brel : Les Marquises.

Demandez vous belle jeunesse

Le temps de l'ombre d'un souvenir

Le temps du souffle d'un soupir

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

Pourquoi ont-ils tué Jaurès ?

 

Il semble qu'il n'y ait pas que la belle jeunesse qui doivent se poser la question, mais également un ministre-candidat pas gêné de le citer devant ceux qui auraient sans doute applaudit à son assassinat en 1914. Cela m'a énervé un peu sur le moment et puis il y eu aujourd'hui, dans le Canard Enchaîné un très beau texte de l'excellent Jean-Luc Porquet qui propose un « Jaurès opposable ». Il nous rappelle entre autres que « [Jaurès] disait aussi : « tout progrès vient d e la pensée et il faut donner aux travailleurs le temps et la force de penser » Il n'était pas du genre à ricaner sur les 35 heures. Jaurès opposable ». Pourvu que le ministre-candidat n'ai pas l'idée de citer Brel. Entre Sardou et Halliday, j'en aurais de la contrariété. Et si c'était le cas, je lancerais illico le Brel opposable.

22/01/2007

Slalom Dame, la suite

Adorant l'actrice, je me serais intéressé de toutes façons à la chanteuse. Bonne surprise, Paramour le premier album de Jeanne Balibar dépassait l'anecdotique. Et largement. Les accents rock de certains morceaux laissaient entrevoir un véritable engagement que, semble-t'il, les concerts ont confirmé. Hélas pour moi, la belle n'est point descendue jusqu'en mes contrées du sud-est et je n'ai pu le vérifier.

 

Sort donc le second opus : Slalom Dame. Couverture étrange, de dos, comme une invitation à découvrir une autre face. Essai transformé avec brio. Ce second album a la particularité de se dégager totalement de l'influence directe du cinéma. Dans le premier, il y avait le duo avec Maggie Cheung, la citation de Godard, les reprises de Johnny Guitar et de La nuit du chasseur. Ici, il n'y a que quelques réminiscences comme Christiana qui sonne comme Tristana, ou le « J'savais pas quoi faire » de Rien qui sonne comme le « j'sais pas quoi faire » de Pierrot le fou. Et puis un titre, Cinéma, qui est un joli faux-ami. Mais c'est peut être une déformation de cinéphile.

 J'ai tant d'appétit

Pour les choses de la vie

Qui ne se mangent pas

 

Douze chansons donc avec le concours toujours inspiré de Rodolphe Burger (déjà très présent sur Paramour) et de Dominique A entre autres. Douze pièces entre mélancolie et humour qui donnent une unité de style plus rigoureux que sur l'éclectique album précédent. Et une voix assurée, toujours aussi chaude, qui prend parfois des accents façon Barbara. D'accord, toute proportion gardée.

 L'horloge était trop fine

Chaque seconde trop choyée

Qui boit l'eau des piscines

Quand l'eau vient à manquer

 

Jeux sur les mots qui rappellent parfois les collages de Gainsbourg. Une touche de séduction, une fausse nonchalance et la distance ironique sous le spleen léger. Jeanne Balibar s'affirme comme chanteuse et ferait presque oublier de regretter l'actrice. Presque.

 Mon cas m'isole

Oui je suis folle

 

quelques pistes à suivre :

La page de l'album chez Naïve

Un article sur RFI musique

Critique sur Volubilis

Critique sur Chronic'art

Le disque

15/01/2007

Un peu de rose

10/01/2007

Slalom Dame

medium_Slalom_dame.jpg

02/01/2007

Bonne résolution

La paresse n’a pas toujours bonne réputation. Longtemps péché capital pour les uns, crime contre la société du travail pour les autres, elle demeure encore aujourd’hui une notion suspecte. On la réduit souvent à un état de molle indifférence, voué à la veulerie et à l’accablement. On se trompe. La paresse peut être joyeuse, contemplative, contestataire. Elle bouscule la logique économique et le temps réglé des loisirs. Par l’inaction et le vide, elle favorise la reconquête de soi. Elle est à la fois un acte de résistance et la voie de la sagesse.

Jean-Louis Hue