27/06/2007
The Blues are Brewin
09:50 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Louis Armstrong, Billie Holliday, jazz | | del.icio.us | Facebook
26/06/2007
Critixman
Aux Rêveurs
09:50 Publié dans Saines lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Manu Larcenet, bande dessinée | | del.icio.us | Facebook
24/06/2007
Le château
K. est arpenteur. K. est ce héros sans nom lui aussi. Il arrive au village, engagé par le château, mais il ne semble pas attendu et, rapidement, encore moins désiré. Y a-t'il eu erreur sur la convocation ? K. Va entamer une lutte obstinée et résolue pour faire valoir ses droits. Une lutte complexe pour accéder à l'étrange pouvoir qui règne au château et régit la vie de tous. Un pouvoir qui agit à distance, dont la distance même est la force la plus redoutable. K. ne parviendra pas au château, il ne pourra même pas accéder jusqu'aux fonctionnaires subalternes qui descendent parfois s'occuper de leurs affaires au village. Ironiquement, le roman s'achève alors que K. est sur le point de rencontrer enfin l'un d'eux. Un inachèvement qui parachève cette impression de cauchemar, toujours interrompu au mauvais moment.
Mais l'enjeu n'est pas là. Il est dans la lutte, car K. se bat, courageusement, inlassablement. Il questionne, manoeuvre, refuse, s'affirme. Il parle. Le corps du livre est fait de longues conversations, plutôt des échanges de monologues, entre K. et celles qui sont à la fois ses précieuses alliées et ses meilleures ennemies : les femmes, Frieda qu'il veut épouser après l'avoir séduite, Olga et sa soeur à la terrible destinée, la patronne de l'auberge. Longs échanges où l'on progresse difficilement dans la jungle des mots. Chaque idée est nuancée et précisée avec de multiples précautions.
Le château est fascinant. J'ai aimé me perdre dans les longues tirades de K. et de ses contradicteurs. Il se prête bien sur à de multiples interprétations. Il y a celle liée à la religion, qui me touche donc peu. K. essayerait de s'élever vers la Grâce symbolisée par le château et transcender sa condition d'homme. Il y a la plus évidente critique ironique du fonctionnement de la société, de la façon dont elle pèse sur nos existences. Nous sommes là proche de l'Orwell de 1984 et de La ferme des animaux. C'est une grille de lecture peut être plus pertinente que jamais aujourd'hui où nous nous débattons dans des vies normées, encadrées fichées avec toujours plus d'efficacité et l'illusion (relative ?) de la liberté. On peut également être sensible à la lecture d'une parabole sur le nazisme naissant (le livre date de 1927) et qui rejettera violemment l'oeuvre de Kafka. Ou à une parabole plus large sur le destinée humaine et la solitude comme le sont les autres oeuvres de Kafka.
Mais Le château me semble aussi un grand livre de résistance. Même si Max Brod, l'homme qui fit paraître les ouvrages inachevés, explique en postface que Kafka avait prévu de faire mourir K. pour que son échec soit total. Tel qu'il est, le roman est plus près encore de la vie, toujours irrésolue. L'important est dans le combat ais-je écrit plus haut. K. pourrait partir, quitter le village et ses folies, tenter sa chance ailleurs. Mais non, il choisit en connaissance de cause de rester et de se battre.
J'ai acheté mon exemplaire à Cavaillon, dans un stand de bouquiniste. C'est une jolie édition de 1947, la traduction d'Alexandre Vialatte avec une curieuse couverture de Mario Prassinos. Ce peintre d'origine grecque a illustré Sartre, travaillé avec Vilar à Avignon, il était lié à Queneau, Char et les surréalistes. Je vous montre ça.
Le livre
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19/06/2007
Invitation
Comme chaque année, l'association Regard Indépendant que j'ai le plaisir de présider organise les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice. La 9e édition se tiendra du 22 au 27 octobre 2007. Les Rencontres sont une fenêtre de diffusion pour les auteurs régionaux, indépendants, étudiants, amateurs, iconoclastes et artistes de tout poil. C'est également pour nous l'occasion de présenter quelques films que nous avons aimé et qui n'ont pas trouvé le chemin des distributions habituelles. Comme chaque année depuis trois ans, j'ouvre un blog pour l'occasion dans lequel nous mettons, outre les éléments pratiques, toutes sortes d'informations autour de la programmation : entretiens, critiques, documents, photographies, vidéos, etc.
J'ai donc l'honneur de vous convier à l'inauguration virtuelle du blog des 9e Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice ce mercredi 20 juin à partir de 18h30. Au programme, sur cet espace d'échanges, une intervention vidéo de votre serviteur, des courts métrages, une bande annonce, un pré-programme, le visuel 2007 et quelques cacahouètes virtuelles pour que l'illusion soit complète.
A demain.
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01/06/2007
Et toutes ses dents...
15:28 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Beatles, anniversaire | | del.icio.us | Facebook