30/05/2007
Le paradis et les bornés
D'un côté, Manu Chao, l'ancien chanteur de la Mano Negra, qui sort un nouvel album en septembre. Partisan d'expériences ouvertes et originales, il avait notamment sortit Sibérie m'était contée, livre – CD avec des dessins de Wozniak sortit uniquement en kiosques et librairies en alternative aux grands circuits de distribution de la musique. En avant goût de Radiolina, Manu Chao nous offre cette fois un morceau, Raining in Paradize un premier titre disponible en ligne sur son site officiel, non seulement en écoute mais aussi en fichier téléchargeable gratuitement en format MP3, dans une qualité sonore équivalente aux titres que l'on achète en ligne sur internet. Une autre façon de concevoir son rapport avec le public. S'ouvrant par des sirènes de police hurlantes, le morceau est vif, carré, très rock et politique. Merci.
A l'opposé, de grosses sociétés commencent à se faire de la place sur des plate formes de diffusion de contenu comme Youtube. Ainsi Sony BMG a mis en ligne un peu plus de 1600 vidéos de ses artistes maison dont de nombreuses raretés. Bonne idée. Et parmi elles, une vidéo de Brenda Kahn sur sa chanson I Don't Sleep, I Drink Coffee Instead réalisée par Prudence Whittlesey. Super, mon cher ! Et bien non, pas tant que cela parce que Sony bloque le partage de ses vidéos, à l'encontre de l'esprit qui règne (pour encore combien de temps ?) sur ce genre d'outil. Dommage pour les échanges, la diffusion, les amateurs de Brenda Kahn et ceux qui pourraient être séduits par sa musique. Là où cela énerve un peu, c'est que, comme je l'avais raconté en son temps, Sony avait racheté Columbia où la belle Brenda avait fait son album Epiphany in Brooklyn, puis l'avait lâché en pleine préparation de son suivant. Ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui d'exploiter la vidéo et la musique sans plus se soucier de la chanteuse tandis que, cerise sur le gâteau, tout ceci n'est plus disponible sur le site officiel de Kahn. Belle mentalité.
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28/05/2007
Broken radio
Des nouvelles du boss en attendant le Live in Dublin prévu pour mi-juin. Le 18 avril 2007, Bruce Springsteen s'est joint au chanteur Jesse Malin pour enregistrer une vidéo de la chanson Broken Radio, leur duo sur le dernier album de Malin, intitulé Glitter in the Gutter.
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18/05/2007
Un questionnaire
Un questionnaire littéraire auquel j'ai eu envie de répondre, récupéré chez Ludovic (qui lui même avait été sollicité par ailleurs).
Les 4 livres de mon enfance :
Coke en stock de Hergé. Il n'y avait pas que Tintin, mais il y avait beaucoup Tintin
L'Ile mystérieuse de Jules Verne. Le triomphe de l'esprit humain et la possibilité de tout recommencer à zéro. Mon Verne préféré.
Les cinq et le trésor de l'Ile d'Enyd Blyton. J'aime toujours les livres qui racontent un commencement.
2001, l'odyssée de l'espace de Arthur C Clarke. J'avais vu le film et je voulais mieux comprendre. Le livre ne m'a pas beaucoup aidé.
Les 4 écrivains que je lirai et relirai encore :
Shakespeare.
Ernest Hemmingway.
Primo Levi.
Alexandre Dumas.
Les 4 auteurs que je ne lirai probablement plus jamais :
Ian Fleming
James Fenimore Cooper
Alexandre Jardin
André Chénier
Les 4 premiers livres de ma liste à lire :
Jean-Christophe de Romain Rolland. Depuis que j'ai lu Zweig.
Intégrale de Jean Patrick Manchette. (Déjà bien entamée).
La prisonnière de Montezuma de H. Rider Haggard.
Renoir / Renoir ouvrage collectif de la Cinémathèque française.
Les 4 livres que j'emporterais sur une île déserte :
L'Ile mystérieuse de Jules Verne. Ca s'impose.
Tout Franquin. Ne pas oublier de rire.
Hitchcock – Truffaut. Le livre sur le cinéma.
Le décaméron de Boccace.
Les derniers mots d'un de mes livres préférés :
Elle était certaine que, dans les années à venir, Alice garderait son coeur d’enfant, si aimant et si simple ; elle rassemblerait autour d’elle d’autres petits enfants, ses enfants à elle, et ce serait leurs yeux à eux qui deviendraient brillants et avides en écoutant mainte histoire extraordinaire, peut-être même cet ancien rêve du Pays des Merveilles. Elle partagerait tous leurs simples chagrins et prendrait plaisir à toutes leurs simples joies, en se rappelant sa propre enfance et les heureuses journées d’été.
Alice au pays des merveille - Lewis Carroll
Les 4 lecteurs dont j'aimerais connaitre les 4 :
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13/05/2007
Sarah Vaughan - Perdido
22:25 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Sarah Vaughan, jazz | | del.icio.us | Facebook
10/05/2007
Deux bonnes nouvelles (il y en a)
Est-ce que, par hasard, par le plus grand des hasard, sans me risquer aux plus folles hypothèses, avec les précautions les plus précautionneuses, Larcenet et Ferri ne seraient pas en train de nous préparer un épisode de Spirou et Fantasio ? ICI.
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09/05/2007
Chanson de circonstance
Paroles d'Eugène Pottier (1886) sur l'air de T'en fais pas Nicolas de Parizot. Pottier est également l'auteur de L'Internationale et du Temps des cerises. Un expert.
On l’a tuée à coups de chassepot,
À coups de mitrailleuse
Et roulée avec son drapeau
Dans la terre argileuse.
Et la tourbe des bourreaux gras
Se croyait la plus forte.
Refrain
Tout ça n’empêche pas Nicolas
Qu’ la Commune n’est pas morte.
Tout ça n’empêche pas Nicolas
Qu’ la Commune n’est pas morte !
Comme faucheurs rasant un pré,
Comme on abat des pommes,
Les Versaillais ont massacré
Pour le moins cent mille hommes.
Et les cent mille assassinats,
Voyez ce que ça rapporte.
On a bien fusillé Varlin,
Flourens, Duval, Millière,
Ferré, Rigault, Tony Moilin,
Gavé le cimetière.
On croyait lui couper les bras
Et lui vider l’aorte.
Ils ont fait acte de bandits,
Comptant sur le silence.
Achevez les blessés dans leur lit,
Dans leur lit d’ambulance
Et le sang inondant les draps
Ruisselait sous la porte.
Les journalistes policiers,
Marchands de calomnies,
Ont répandu sur nos charniers
Leurs flots d’ignominie.
Les Maxim’ Ducamp, les Dumas
Ont vomi leur eau-forte.
C’est la hache de Damoclès
Qui plane sur leurs têtes.
À l’enterrement de Vallès,
Ils en étaient tout bêtes
Fait est qu’on était un fier tas
À lui servir d’escorte.
C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte.
C’ qui prouve en tous cas Nicolas,
Qu’la Commune n’est pas morte !
Bref tout ça prouve au combattant
Qu’ Marianne a la peau brune,
Du chien dans l’ ventre et qu’il est temps
D’crier vive la Commune !
Et ça prouve à tous les Judas
Qu’si ça marche de la sorte
Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte.
Ils sentiront dans peu nom de Dieu,
Qu’la Commune n’est pas morte !
Vous pouvez en télécharger une version MP3 libre de droits ICI.
08:40 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : Chanson française, politique, Eugène Pottier | | del.icio.us | Facebook
05/05/2007
Proposition
La 35e édition du festival international du film de La Rochelle (29 juin – 9 juillet) rendra hommage à John Ford en proposant une rétrospective en collaboration avec l'Institut Lumière. Il m'est venu l'envie de proposer à mes camarades bloggeurs de profiter de l'occasion pour organiser ce que nos amis cinéphiles américains appellent un blog-a-thon. Pour mémoire, vous pouvez consulter ceux auxquels j'ai participé sur Angie Dickinson et Alfred Hitchcock.
Le principe en est simple. Sur la période du festival, ceux qui le souhaitent publient sur leur blog une ou plusieurs notes sur le sujet et l'ensemble est mis en réseau à partir d'Inisfree (ce qui, en l'occurrence ne manque pas de sel). Nous devrions obtenir sans aucun doute un superbe ensemble critique aussi divers que nos écritures respectives. Je précise qu'il n'y a rien à gagner sinon le plaisir d'échanger sur le grand homme. Je vous propose donc la tenue du :
Blog-a-thon John Ford
29 juin au 9 juillet 2007
Si vous êtes intéressés, inscrivez-vous en commentaire. Pour les lecteurs qui souhaiteraient participer mais qui n'ont pas de blog, je serais ravi d'héberger leurs textes pour l'occasion. Qu'on se le dise !
Quelques repères :
Filmographie sur IMDB
Dossier John Ford sur le littéraire.com
Fiche Wikipedia
John Ford sur le Ciné-club de Caen
Photographie : domaine public (source Wikipedia)
16:50 Publié dans La vie sur la toile | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Cinéma, John Ford, blog | | del.icio.us | Facebook
04/05/2007
Anniversaire
Certes, nous aurions pu les convaincre et les conquérir,
Car l'angoisse de l'ouragan est émouvante.
Oui, l'ouragan allait bientôt venir ;
Mais cela valait-il la peine que l'on en parlât et qu'on dérangeât l'avenir ?
Là où nous sommes, il n'y a pas de crainte urgente.
René Char
1907 - 1988
14:35 Publié dans Saines lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : René Char, poésie | | del.icio.us | Facebook
01/05/2007
Le petit démagogue
Les lecteurs de l'Hispaniola savent combien j'apprécie les articles de Jean-Luc Porquet dans le Canard Enchaîné. Il vous reste moins d'une semaine pour trouver et lire (mais ça se lit vite) Le petit démagogue publié par Porquet aux éditions de la Découverte. Le petit démagogue en question est bien sûr l'ex-ministre candidat peut-être bientôt président. Le livre est une « version entièrement actualisée, remaniée et sarkozyée » de Le faux parler paru en 1992. C'est à la fois drôle et inquiétant, c'est aussi malheureusement le genre d'ouvrage qui ne touche généralement que ceux qui sont déjà plutôt convaincus. Pour peu que l'on s'intéresse de façon critique à Nicolas Sarkozy, on n'apprendra pas grand chose sur lui ni sur ses méthodes : ses rapports avec les journalistes, son autoritarisme, son culot monstre, ses formules à l'emporte-pièce, son agitation médiatique perpétuelle, ses trahisons, sa culture du résultat, la façon dont il a évacué son piètre bilan. Rien qui n'ai été dit, redit, écrit voire filmé. Porquet en fait une exposition claire et complète et en démonte les mécanismes. Mais bon, qui à l'UMP prendra le temps de lire ce livre ?
Ce qui est plus original, c'est la mise en parallèle avec les histoires de démagogues plus fameux, plus terribles aussi : Savonarole, le moine florentin, Milosevic, Evita Peron, le général Boulanger, Poujade, il cavalière Berlusconi... Si Nicolas Sarkozy ne peut être mis sur le même plan (c'est un républicain, du moins c'est ce que nous sommes nombreux à nous dire pour nous rassurer), il utilise bel et bien les mêmes méthodes et, en creux, Porquet révèle le secret du succès de son sujet d'observation : son pouvoir de fascination. Car si ainsi exposées avec le recul de l'histoire, les outrances des démagogues semblent énormes jusqu'au ridicule, jusqu'au baroque (il faut lire le portrait de Huey Long, gouverneur de la Louisiane dans les années 20/30 ou le récit des prêches de Savonarole), elles sont aux foules manipulées, dans le feu de l'actualité, frappées au coin du bon sens. Le démagogue est un séducteur. Jusqu'aux réveils, toujours douloureux. Illustrations de Cabu.
Le livre
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