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27/07/2011

Défi musical et estival : jour 5

Une chanson qui vous rappelle quelqu'un

L'amie qui m'a fait découvrir Brenda Kahn.

 

09/06/2011

"Salomé" par Brenda Kahn

09/03/2011

De retour

Seven laws.jpg

11/12/2008

Des nouvelles de Brenda Kahn

Évidemment, image et son ne sont pas de très bonne qualité, mais Brenda Khan doit savoir que son fan club français est toujours à l'affût. Voici donc, opportunément mise en ligne, une vidéo de l'une de ses dernières apparitions publiques. Un concert donné au Lach's Anti-Folk Revival au Sidewalk Cafe, East Village, NYC le 23 octobre 2008. une chanson que je ne connaissais pas.

06/09/2007

Un retour

Brenda Kahn est de retour ! Ou presque... Je vous avait présenté la carrière de cette chanteuse virulente et talentueuse (lien), carrière qui avait brutalement patiné au début des années 2000. Elle a ouvert depuis quelques temps un nouveau site internet avec une petite bio qui explique ses aventures (elle a eu deux enfants !) et donne des nouvelles de sa musique. Vous y trouverez trois chansons à télécharger librement qui montrent que la belle n'a rien perdu de sa voix ni de son énergie. Elle travaille à un nouvel album alors vous pouvez passer et lui laisser un mot d'encouragement.

30/05/2007

Le paradis et les bornés

Je crois que l'on pas encore fini de batailler sur ce qui peut se faire et ne pas se faire via Internet. Ce n'est pas en tout cas avec le nouveau pouvoir en place que l'on va revoir se pointer le bout du nez de la licence globale. Illustration par un petit télescopage personnel (au gré de mes récentes pérégrinations virtuelle) entre deux approches radicalement différentes.

 

D'un côté, Manu Chao, l'ancien chanteur de la Mano Negra, qui sort un nouvel album en septembre. Partisan d'expériences ouvertes et originales, il avait notamment sortit Sibérie m'était contée, livre – CD avec des dessins de Wozniak sortit uniquement en kiosques et librairies en alternative aux grands circuits de distribution de la musique. En avant goût de Radiolina, Manu Chao nous offre cette fois un morceau, Raining in Paradize un premier titre disponible en ligne sur son site officiel, non seulement en écoute mais aussi en fichier téléchargeable gratuitement en format MP3, dans une qualité sonore équivalente aux titres que l'on achète en ligne sur internet. Une autre façon de concevoir son rapport avec le public. S'ouvrant par des sirènes de police hurlantes, le morceau est vif, carré, très rock et politique. Merci.

A l'opposé, de grosses sociétés commencent à se faire de la place sur des plate formes de diffusion de contenu comme Youtube. Ainsi Sony BMG a mis en ligne un peu plus de 1600 vidéos de ses artistes maison dont de nombreuses raretés. Bonne idée. Et parmi elles, une vidéo de Brenda Kahn sur sa chanson I Don't Sleep, I Drink Coffee Instead réalisée par Prudence Whittlesey. Super, mon cher ! Et bien non, pas tant que cela parce que Sony bloque le partage de ses vidéos, à l'encontre de l'esprit qui règne (pour encore combien de temps ?) sur ce genre d'outil. Dommage pour les échanges, la diffusion, les amateurs de Brenda Kahn et ceux qui pourraient être séduits par sa musique. Là où cela énerve un peu, c'est que, comme je l'avais raconté en son temps, Sony avait racheté Columbia où la belle Brenda avait fait son album Epiphany in Brooklyn, puis l'avait lâché en pleine préparation de son suivant. Ce qui ne l'empêche pas aujourd'hui d'exploiter la vidéo et la musique sans plus se soucier de la chanteuse tandis que, cerise sur le gâteau, tout ceci n'est plus disponible sur le site officiel de Kahn. Belle mentalité.

01/10/2005

Brenda Kahn, la talentueuse disparue

He says i'd grow lemon tree in a desert

days fly past and words fall slow

I'd have me a Mojave winters

I'd never feel lonesome i'd never feel cold


Le nom de Brenda Kahn n'est pas forcément évocateur. Il arrive pourtant que l'on tombe sur un admirateur de la chanteuse. Quelqu'un qui l'a découverte, le plus souvent, à l'occasion de son second album Epiphany in Brooklyn sortit en France en 1993. L'autre jour, je feuilletais un magasine de l'époque et j'y ai trouvé un article sur ce disque, un article élogieux car la presse française l'avait accueilli avec bienveillance, Télérama lui avait même fait l'honneur de son label. Personnellement, c'est une amie qui m'avait passé le disque « Ca devrait te plaire » m'avait-elle dit. Effectivement, j'ai été conquis dès la première écoute et très vite, je me passais en boucle la chanson « In Indiana » que j'aurais adoré utiliser un pour un film (qui ne s'est pas fait mais c'est une autre histoire).

 

The bridge was white in the morning sun

Stepping out of the taxi with a party dress on

 

Il a été plus difficile de se procurer les deux albums qui ont suivi, comme de retrouver le premier Goldfish Don't Talk Back. Brenda Kahn ne perçait pas bien qu'elle ait vitaminé sa musique à l'électrique sur Destination Anywhere en conservant ses textes âpres et poétiques. Je n'ai jamais pu mettre la main sur son dernier opus, Hunger, sortit en 1998. Partit en exploration sur la toile, je n'arrive pas à trouver d'informations sur Brenda Kahn au delà de 1999, mis à part sa participation à un album hommage à Elvis Costello. Le mystère de la chanteuse disparue...

medium_brenda4.jpg

 

Life dug holes in his face sorry and sad

the goal she said is to keep your head

and fit your life in the trunk of a yellow cab

 

Kahn est née dans le Connecticut in 1967, et elle a grandit (comme Springsteen tiens) dans le New Jersey. Au cours de ses études à la New York University, elle rencontre le mouvement Anti-folk qui a émergé dans le Manhattan's Lower East Side au milieu des années 80. Après un passage à Londres, elle sort Goldfish Don't Talk Back, sur un label indépendant de Brooklyn, Comm3 en 1990. Ce premier album a les qualités d'un premier album prometteur et les défauts afférents. Plein de vie, fouillis, fougueux, engagé, partant dans plusieurs directions musicales, un peu jazz, pas mal folk, rock, un poil d'esprit punk et franchement inclassable. Elle entame une tournée largement dans le Midwest qui lui servira d'inspiration pour plusieurs morceaux de l'album suivant. Remarquée, elle signe avec un grand label, Columbia, pour Epiphany In Brooklyn qui sort en 1993 avec la machine promotionnelle d'une major. Belle production, pour ce que je m'y connais, cet album reste son plus aboutit. La musique trouve une unité. Brenda Kahn développe un style original qui puise dans les grandes formes classiques américaines, country, folk et rock, au service d'une personnalité vive et sensible. Pas très loin, finalement, de quelqu'un comme Patti Smith. Proche aussi de Dylan, référence avouée, ou de Springsteen (voilà pourquoi...) façon Nebraska lorsqu'elle dresse ses portraits de gens simples, d'un quotidien en marge du grand rêve américain. Elle a le sens de l'image forte (les citronniers dans le désert), de l'humour et de bien jolies formules « She's in love with the man that she always wanted to be ».

 

He said, "I've read a great book everybody's read"

           He said, "I hate my job and I wish I were dead           
           But if you feel inspired to jump in my bed           
           I might remember why I keep myself so well fed"           
                       

C'est à partir de là que les problèmes sont arrivés. Si j'ai bien compris, Columbia l'a lâchée en pleine préparation du disque suivant. Destination Anywhere sortira finalement en 1996 sur un label indépendant, Sanarchie. Retour à une diffusion plus confidentielle malgré des concerts très réguliers. Elle a alors une histoire d'amour et de musique avec Jeff Buckley qui joue sur l'album. Destination Anywhere est franchement rock, alternant morceaux énergiques (Reconcile et le superbe Yellow Sun) avec des ballades délicates (Lie, Song For Thomas). Faith Salons donne la part belle à un texte riche et quasiment récité, murmure envoûtant sur fond de la guitare de Buckley. Cette forme, elle continuera de l'explorer dans les albums suivants : Outside the Beauty Salons et Hunger. Le premier est enregistré en Allemagne, en octobre 1997 et sort aidé par un solide bouche à oreille, le soutien de Rolling Stone et une tournée européenne début 1998. L'album cherche à équilibrer les tendances des deux précédents. Brenda Kahn crée alors son propre label Rocket 99 Records pour Hunger qui marque le retour à l'acoustique, la force de son jeu de guitare. Elle s'implique également en faveur des femmes musiciennes et lance le site womanrock. Elle y gagnera le surnom : "the Punk-folk Priestess of the Lower East Side". Depuis, plus de nouvelles et surtout plus de musique. Est-celle partie faire pousser des citronniers dans le désert, trace-t'elle la route dans l'Indiana, est-elle restée au lit depuis le 4 juillet ? Brenda, vous me manquez.

Un entretien sur le site Mescalina (en italien et anglais)


Talk to walls, only walls will awsers