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31/07/2006

Moulins

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29/07/2006

War

Aussitôt dit, aussitôt fait. Après avoir lu l'excellente note de notre homme de Château-Rouge sur Du champagne et des barricades, j'ai eu envie de vous ressortir le cri de rage de Bruce Springsteen, War, une chanson d'Edwin Starr qu'il a régulièrement interprétée avec une fougue a nulle autre pareille. Deux liens pour deux versions en concert : 1988 et 2003 sans doute lors du Rising tour, toujours d'actualité.

 

War! huh-yeah
What is it good for ?
Absolutely nothing
Uh-huh
   
War! huh-yeah
What is it good for ?
Absolutely nothing
Say it again y'all
   
War! huh good God
What is it good for ?
Absolutely nothing
Listen to me?
   
Ohhh? War! I despise
Because it means destruction
Of innocent lives
   
War means tears
to thousands of mothers eyes
When their sons go to fight
and lose their lives
   
I said - War! Huh Good God y'all
What is it good for?
Absolutely nothing
Say it again
   
War! Whoa, Lord ...
What is it good for
Absolutely nothing
Listen to me?
   
War! It ain't nothing but a heartbreaker
War! Friend only to the undertaker
War! It's an enemy to all mankind
The thought of war blows my mind
   
War has caused unrest in the younger generation
Induction then destruction-
Who wants to die?
   
Ohhh? War Good God y'all
What is it good for ?
Absolutely nothing
Say it, Say it, Say it
   
War ! Uh-huh Yeah - Huh !
What is it good for ?
Absolutely nothing
Listen to me ?
   
War! It ain't nothing but a heartbreaker
War! It's got one friend, that's the undertaker
War has shattered many a young mans dreams
Made him disabled bitter and mean
Life is much to precious to spend fighting wars these days
War can't give life, it can only take it away
   
War! Huh Good God y'all
What is it good for ?
Absolutely nothing
Say it again
   
War! Whoa, Lord ...
What is it good for
Absolutely nothing
Listen to me?
   
War! It ain't nothing but a heartbreaker
War! Friend only to the undertaker
Peace Love and Understanding;
tell me, is there no place for them today ?
They say we must fight to keep our freedom
But Lord knows there's got to be a better way
   
War ! Huh Good God y'all
What is it good for ?
You tell me
Say it, Say it, Say it
   
War ! Huh Good God y'all
What is it good for ?
Stand up and shout it.
Nothing !

25/07/2006

California dreaming

Raquel, Paris, 1970...

 

 

 

19/07/2006

Anniversaire

Les hommes ne meurent que pour ce qui n'existe pas

André Malraux

L'espoir

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17/07/2006

Atlantic City


12/07/2006

Les cafards et les vautours

Scholastique Mukasonga a un bien curieux prénom. Rwandaise, elle est mariée à un français, vit en Normandie et exerce la profession d'assistante sociale. Rwandaise, Scholastique Mukasonga est rattachée à l'ethnie Tutsie. Comme tant d'autres, elle a perdu en 1994 la majorité de sa famille, 37 personnes massacrées par les milices Hutues (formées trop souvent de voisins) au cours de ce terrifiant génocide, le premier qu'ai connu l'Afrique. Ses parents, ses frères et soeurs, ses neveux et nièces ont été emportés par l'horreur.

Scholastique Mukasonga écrit aussi. Elle vient de publier Inyenzi ou les cafards (Éditions Gallimard), un récit qui bouleverse et qui apprend aussi le quotidien des Tutsis depuis l'indépendance, un récit qui montre avec simplicité et force que la violence était là depuis le début et que ce génocide n'est un point d'aboutissement longtemps mûrit à l'ombre de la haine. Ce livre, elle l'a voulu comme « un tombeau de papier » pour tous les siens, toute sa communauté décimée à Nyamata. Pour que nous ne les oublions pas. Pour que nous n'oublions pas. C'est un livre de deuil. Un livre de survivant, comme ceux de Primo Levi ou d'Imre Kertesz. Un livre précieux.

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Scholastique Mukasonga a aussi ouvert un blog, bonne idée, pour échanger avec ses lecteurs. Le blog est ICI.

Scholastic avec un c est un gros groupe d'édition américain. Ce sont eux qui éditent, entre autres, les magnifiques aventures de Harry Potter qui vit dans un monde (presque) merveilleux où il n'y a pas de génocide, de famine ou de misère mais où il y a des droits. Ah mais, le Canard Enchaîné d'aujourd'hui nous apprends que l'on ne rigole pas avec les questions de droits. Les Éditions Scholastic touts droits réservés sur le c, ont intimé l'ordre à la dangereuse contrevenante de fermer son blog. On a pas idée de s'appeler Scholastique, même si l'on est rwandaise et que l'on fait un travail de deuil. On croit rêver quand on lit cela, quelle honte ! Quel dévoiement des valeurs humaines les plus élémentaires pour en arriver à intenter une telle démarche (Il y a des coups de boule qui se perdent). Voici pourquoi, au moment même où un recours est déposé contre la loi DADVSI, il ne faut cesser de lutter contre la tyrannie des marques, des logos, des copyrights et de leur logique poussée à ce point de l'absurde et de l'indigne.

Cher lecteur qui passe et s'arrête un instant sur ce texte, passe donner un mot d'encouragement à Scholastique et si tu le souhaite, le fond de ta pensée aux Éditions presque homonymes (news@scholastic.com).

 

Le livre sur la boutique 

07/07/2006

Grand Georges

J'aime autant Brel que Brassens. Il y a pourtant quelque chose qui les différencie radicalement, c'est que Brel n'a cessé d'évoluer tout au long de sa carrière selon une pente ascendante, cherchant, s'améliorant, explorant de nouvelles pistes musicales ; alors que Brassens semble avoir toujours été Brassens. Si quasiment tous les albums de Brel sont différents, Brassens semble avoir trouvé son style et sa langue dès la première chanson. Ca ne veut pas dire qu'il n'a pas évolué au cours de sa longue carrière, bien entendu, mais ça reste de la maîtrise, de la technique. Le reste, le talent, est déjà là et bien qu'il ait chanté : « Sans technique un don n'est rien qu'une sale manie », Brassens a toujours été Brassens.

  

05/07/2006

July, le Canard et Charlie

Il y a un très bel article dans le dernier numéro du Canard Enchaîné par Louis-Marie Horeau sur le départ de Serge July de Libération. July, comme beaucoup je crois, je le lisais avec plaisir sans être toujours d'accord avec lui. Au moins, ce qui ne manquait pas dans son journal, c'était l'enthousiasme. On lui a beaucoup reproché son édito post référendaire, mais j'avais trouvé courageux qu'il dise ainsi ce qu'il pensait d'autant que j'étais proche de ses sentiments sur le moment. J'ai été élevé dans l'admiration des personnages de journalistes dans des films comme Bas les masques de Brooks ou Citizen Kane de Welles. Alors, qu'un patron de presse, un véritable journaliste, le créateur d'un titre phare de ces trente dernières années, quoi que l'on puisse penser de Libération, soit partit sous la pression d'un actionnaire, c'est triste. Ce que je comprends mal, c'est qu'un homme comme lui ne l'ai pas vu venir. July n'est pas une oie blanche. Comme l'écrit justement L-M Horeau, le dénouement de l'histoire était écrit dès l'entrée de Rothschild dans le capital du journal. Pourquoi July et ceux qui font Libération depuis tant d'années n'ont-ils pas trouvé, pas voulu trouver, une solution alternative ? Avec le Canard, J'achète essentiellement Charlie Hebdo. Ce sont deux hebdomadaires et ils ont en en commun de ne pas faire de publicité, d'appartenir à ceux qui l'écrivent, de ne pas être présents sur Internet et de veiller jalousement à leur indépendance. Qu'est-ce qui aurait empêché Libération d'emprunter une voie similaire ? Qu'est-ce qui fait que tous ces grands journaux historiques ont aujourd'hui disparu ou se sont complètement perdus ? Comme si concentration, capitalisation, profit, étaient inéluctables. Ca me laisse rêveur, triste un peu, furieux aussi.

 

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Évoquant les rapports avec Internet, le Canard Enchaîné, pour éviter les faux sites, a ouvert une page web ICI. Pour ce qui est de Charlie, Philippe Val, son rédacteur en chef, est connu pour sa méfiance vis à vis de ce media. Il me semble raisonnable de ne pas se lancer dans quelque chose que l'on ne maîtrise pas assez bien. Néanmoins, il existe un très joli site qui regroupe les couvertures et des dessins de Charlie-Hebdo et de Hara-Kiri. C'est pas triste et c'est ICI. Les couvertures de l'hebdo sont issues de ce site et je les ai choisies, évidemment, en relation avec ma sensibilité éspagnole du moment (voir plus bas).