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28/12/2005

Fin d'année

C'est le moment ou jamais : passez de bonnes fêtes pour être d'attaque pour la nouvelle année. Meilleurs voeux à tous.

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23/12/2005

Manu Larcenet

Bonne nouvelle, excellente nouvelle, même, Manu Larcenet, auteur de petits miquets vient de terminer le troisième tome du « Combat Ordinaire ». C'est lui-même qui l'annonce sur son blog, un blog tout jeune, plein de dessins forcément, et de son humour de proximité. Manu Larcenet, je voulais écrire dessus depuis un moment. C'est même pour écrire sur des gens comme lui, pour partager le plaisir intense qu'ils me donnent avec leur travail que j'ai ouvert l'Hispaniola. Il est devenu pour moi, depuis que je l'ai découvert avec « Le Retour à la terre » un de mes auteurs de chevet entre Sfar et Stassens.

 

Risquons la comparaison, Larcenet, c'est un peu Franquin. Ouf ! Si, comme lui, son style est immédiatement identifiable, nerveux dans le trait à la fois fouillé et lisible, percutant dans l'humour, un humour qui peut se faire tour à tour tendre, burlesque, grinçant ou du plus beau noir. Comme lui, il travaille beaucoup, enchaînant séries et collaborations, dessins et crobards de toutes sortes. Comme lui, si les situations et les détails sont réalistes, l'univers de ses histoires avec leurs personnages aux gros nez sont toujours dans la fantaisie. Comme lui, il utilise des éléments autobiographiques : ses collègues dessinateurs, son éditeur, lui-même. Comme lui, il s'adresse aux petits et aux grands et il aime dessiner des chats dingues et des oiseaux.

 

Manu Larcenet est aussi un auteur en prise sur son époque. Si je pense aux artistes représentatifs de ma génération, son nomme vient spontanément à l'esprit, bien plus que ceux d'écrivains sur lesquels je n'ai aucune envie de revenir. Comme chez, disons Miossec, Benabar ou Noir Désir pour la chanson, Podalydes, Despleschin ou Lioret pour le cinéma, je retrouve les même préoccupations, la même justesse d'observation, un même état d'esprit, des thématiques qui se recoupent souvent. Larcenet pourrait dessiner « Le vélo » de Bénabar et Miossec chanter les aventures du héros du « Combat Ordinaire ». Enfin, je crois.

 

Ce que j'aime beaucoup chez lui et d'une façon générale, c'est la rupture de ton. Personnages et situations peuvent basculer du drame à la comédie en deux cases. Ce qui est drôle dissimule mal les angoisses. Ce qui est grave est désamorcé par un éclat de rire. Un exemple parmi cent : l'influence du Boulaouane sur les deux frères du « Combat ordinaire ». Ou encore, plus fort, la blague terrible que fait le père en faisant croire à son fils qu'il a perdu la mémoire alors qu'il est vraiment atteint de la maladie du « sieur Alzheimer ». Ces ruptures brusques, ce sont le reflet des contradictions de notre époque. Contrastes énormes, vertiges existentiels. Difficulté d'aller de l'avant dans un monde trop grand, et absolue nécessité de le faire. Trouver l'apaisement, chercher l'harmonie et faire vivre l'espoir. L'objectif de ses personnages est tout tracé, même s'ils y rechignent. En cela, Larcenet illustre une nouvelle fois les pessimistes en paroles qui se révèlent des optimistes en actes.

 

Dans la sage du « Retour à la terre », Larssinet, dessinateur issus d'une banlieue typique débarque avec sa casquette, son chat traumatisé, ses ordinateurs et sa compagne aux Ravenelles, sorte de Champignac en Cambrousse. Il doit trouver le moyen de s'intégrer dans ce pur coin de terroir avec ses autochtones pittoresques, leurs fêtes du cochon et leurs eaux de vie redoutables. Il doit surtout dépasser l'adolescence attardée et fonder enfin une véritable famille. Il doit jeter ses cartons, prendre des responsabilités dans la communauté et, aboutissement logique, devenir père en suivant les conseils de Laurence Pernoud ®.

 

Dans ce qui est pour moi son oeuvre la plus aboutie, tout à la fois la plus ambitieuse et la plus belle, « Le Combat ordinaire », Marco, photographe, est confronté à plusieurs dilemmes majeurs. Exposer avec un homme qu'il admire mais qui se révèle un beau salaud. Protéger son indépendance tout en s'impliquant dans une véritable relation amoureuse. Apprendre à vivre avec les gens sans les juger. Il y a deux très beaux épisodes. Dans le premier, il développe une amitié avec un vieil homme débonnaire qui se révèle avoir été officier et tortionnaire en Algérie. L'homme dit avoir changé et demande simplement que ce soit accepté. Dans le second, variation sur le même thème, il photographie des amis de son père, ouvriers sur un chantier naval. Alors qu'il essaye de leur donner par son travail une certaine dignité, il apprend que l'un d'eux a voté Front National en avril 2002. Mais il est toujours le fidèle compagnon de chantier. Marco doit dépasser les clichés et accepter les contradictions. Accepter les hommes tels qu'ils sont.

 

Larcenet, ce sont aussi des albums plus franchement comiques, l'homme a fait ses débuts à Fluide Glacial quand même. Il y aura créé Bill Baroud, Pédro le Coati, exploré la vie secrète des super héros injustement méconnus, et livré récemment un guide de la survie en entreprise qui se révèle bien utile. Sortit également il y a peu (2003), « La Légende de Robin des Bois », bande étonnante qui nous montre un Robin vieillit, atteint par Alzheimer lui aussi, braillant des chansons populaires dans la forêt de Rambouillet et traquant le touriste comme les brebis du Génie des Alpages. Plein d'autres encore, Larcenet travaille beaucoup pour notre plus grand plaisir.

 

Apprenez en plus sur le site « pas officiel » mais très complet. Quatre albums sont prévus pour 2006. Maximum bamboule !

22/12/2005

Droits d'auteur - Aller un peu plus loin

Suite à cette dépêche de l'AFP, je vous propose quelques éléments supplémentaires pour se faire une idée de ce qui se joue autour des discussions, visiblement pleines de fougue, qui se tiennent au parlement depuis hier autour de la problèmatique des droits d'auteur dans le monde numérique.

 

Tout d'abord, il est important de souligner que les amendements, adoptés cette nuit contre l'avis du gouvernement, ouvrent la voie à un système de "licence légale" ou "globale", défendu par des associations de consommateurs et d'ayants droit. C'est une grande progression tant les lobbys des grosses multinationales du logiciel et du divertissement ont tenté et tentent encore de démolir cette option (voir encore Virgin faire sa publicité aux portes de l'Assemblée Nationale hier). Si cette license globale est mise en place, elle permettrait l'échange libre dans un cadre privé d'oeuvres sur Internet, via les réseaux p2p ou autres systèmes contre le paiement d'un supplément à l'abonnement.

 

L'un des problèmes est que les pratiques des internautes sont mal connues. Assez opportunément sort une étude réalisée par L'Université Paris XI (laboratoire ADIS) et l'UFC-Que Choisir, financée par le Ministère de la Recherche et qui, justement décrit et analyse les pratiques de copiage des internautes en France à partir d'un échantillon national de 4000 personnes. Merci à Luc de me l'avoir rappelée. Comme le souligne l'UFC-Que Choisir : Cette étude, dont il n'existe pas d'équivalent en France et en Europe, permet enfin de mieux comprendre (statistiques descriptives) et d'expliquer (tests économétriques) les usages et les comportements des internautes et par la même occasion fait tomber ou relativiser certains a priori sur les motivations des copieurs et les effets supposés « catastrophiques » de leurs pratiques sur l'économie des industries culturelles.

 

 

Le point principal de cette étude est qu'elle montre qu'il n'y a pas de lien entre la pratique de l'échange via p2p et les achats de DVD ou CD. Et oui ! Pour en savoir plus :

Lire l'étude : Que Choisir

Lire l'article (excellent et qui ouvre de nouvelles pistes de réflexion) de Bernard Carayon député UMP du Tarn et Muriel Marland-Militello députée UMP des Alpes-Maritimes : Coup de frein sur le Net

Lir un article sur l'entreprise de désinformation au sujet des droits d'auteur sur le blog du Monde Informatique.


Une Dépêche de l'AFP de ce matin

Extrait principal :

PARIS (AFP) - Dans un véritable coup de théâtre, les députés ont adopté peu avant minuit, contre toute attente, des amendements légalisant les échanges de fichiers sur internet via le système "peer to peer" (P2P) lors de l'examen du projet de loi controversé sur droit d'auteur.

Après une bataille de procédure menée par l'opposition de gauche soutenue pour la première fois par les centristes de l'UDF, l'Assemblée nationale a adopté, contre l'avis du gouvernement, deux amendements identiques en ce sens, présentés l'un par le député UMP Alain Suguenot et l'autre par les députés socialistes par un vote à scrutin public par 30 voix pour dont 22 UMP et 28 voix contre.

Ces amendements à l'article premier du projet de loi, étendent à l'internet les exceptions pour copie privée en prévoyant en contrepartie une rémunération des artistes. Cela revient à autoriser le téléchargement sur internet des usages non commerciaux.

21/12/2005

Aimé Cesaire

Je suis venu tout récemment à Aimé Cesaire via Gaston Keljman et son livre « Je Suis Noir et Je N'aime Pas le Manioc » qui le cite fréquemment. De Cesaire, je connaissais le nom mais ni l'homme ni son oeuvre. Martiniquais, Maire de Fort de France pendant 56 ans, poète, député et rapporteur de la loi faisant des colonies de Guadeloupe, Guyane Française, Martinique et la Réunion, des Départements Français en 1946, créateur de la revue Tropiques, théoricien de la négritude, communiste lucide donc démissionnaire, homme de théâtre, patriarche respecté, il est aussi l'homme qui vient de refuser de recevoir Nicolas Sarkozy. Total respect comme on dit à Juvisy.

 

Au moment où, après la crise des banlieues et la mauvaise digestion par la France de son passé colonial, le débat revient vivement sur les valeurs fondamentales de notre république, la parole de Aimé Cesaire est précieuse.

 

Il s'agit de savoir si nous croyons à l'homme et si nous croyons à ce que l'on appelle les droits de l'homme. A liberté, égalité, fraternité, j'ajoute toujours identité. Car, oui, nous y avons droit.

 

 

Ces paroles sonnent juste. Coïncidence, vient de sortir un livre « Nègre je suis, Nègre je resterais », livre d'entretien avec Françoise Vergès, réunionaise, professeur de science politiques à l'université de Londres et vice-présidente du Comité pour la mémoire de l'esclavage. Sur ce sujet :

 

La réparation, c'est une affaire d'interprétation. Je connais suffisamment les occidentaux : alors mon cher, combien? Je t'en donne la moitié pour payer la traite. D'accord ? Tope-là » Puis c'est fini, ils ont réparé. Or, selon moi, c'est irréparable.

 

Le livre s'achève sur une postface qui rattache les écrits de Cesaire à notre actualité et aux problématiques de la postcolonisation. De quoi réfléchir. Cesaire fait partie de ces hommes que nous avons eu la chance d'avoir et de conserver. Je pensais à cela après avoir vu le film sur Ben Barka et acheté le texte de la pièce de théâtre que Cesaire a écrite autour de Lumumba : « Une Saison au Congo ». Deux hommes progressistes, démocrates, intelligents, qui ont été éliminés par des pouvoirs imbéciles et violents. Deux hommes rares qui ont manqué. Aimé Cesaire est bien là. J'ai commencé son recueil de poésies « Les Armes miraculeuses ». Une poésie aux images fortes, riches et colorées. Une poésie violente et sensuelle aussi :

 

Mes yeux d'encre de chine de Saint-Pierre assassiné

Mes yeux d'exécution sommaire et le dos au mur

Mes yeux qui s'insurgent contre l'édit de grâce

Mes yeux de Saint-Pierre bravant les assassins sous la cendre morte.

 

En savoir plus le site de l'exposition organisée par l'Unesco. Un autre site avec des extraits de « Carnet du retour au pays natal », son oeuvre phare.

 

20/12/2005

Détournement

Je vous ai parlé de ce projet de loi sur le droit d'auteur qui doit être examiné demain par l'Assemblée Nationale et contre lequel consommateurs, associations et petites entreprises du libre se sont mobilisées. A ce jour, la pétition en ligne a reçu 115694 signatures qui ont été déposées hier par les responsables. Vous pouvez suivre leur action en temps réel sur le site EUCD.info. Ce projet est redoutable , comme les précédents et, sans doute, ceux qui viendront derrière, parce qu'il vise à un contrôle de la consommation culturelle. Drôle d'atelage que ces deux mots. Mais derrière les enjeux économiques, c'est bien une question tout à la fois philosophique, politique et morale qui se dissimule : la culture est-elle est produit comme les autres ? Les grandes industries culturelles veulent réduire la personne humaine sensible aux pratiques artistiques (sans notion de qualité sinon on en sort pas) à un consommateur qui paye et ne pose pas de question. C'est pour cela qu'ils veulent, à l'ère du numérique, contrôler nos pratiques et notamment ce qui en fait partie intégrante : l'échange. Sans cette notion d'échange, on réduit drastiquement les possibilités de découverte, de création, d'éducation et l'on s'abandonne à la tyrannie de l'argent-roi, vecteur de censure économique. Faudrait-il abandonner les formidables possibilités du numérique et de l'Internet parce qu'une poignée de grosses sociétés refusent de voir leurs énormes profits écornés ? Certainement pas ! "No pasaran sous les fourches caudines". Il faut rester vigilant et combattif. Ce n'est pas à nous de nous adapter, mais à eux de trouver de nouvelles formes de séduction.

 

Un joli détournement de la lamentable et insultante campagne du SNEP.

 

Un article de L'Expansion et un autre de l'Express  pour en savoir plus 

 

09/12/2005

Ne pas oublier...

... De fêter le centenaire de la loi sur la laïcité (elle en a grand besoin). Et pour ce faire, un peu de Prévert :

Je suis athée

A comme absolument athée
T comme totalement athée
H comme hermétiquement athée
É accent aigu comme étonnamment athée
E comme entièrement athée


J.Prévert (Paroles)

08/12/2005

Non au projet de loi DADVSI !

D'ici la fin de l'année, l'Assemblée Nationale revient à la charge sur un sujet qui metient à coeur et examinera le projet de loi « droit d'auteur et droits voisins dans la société de l'information » (DADVSI de son petit nom). Cet examen sera fait en procédure d'urgence. Ce projet, sous influence des grosses sociétés de l'informatique et du divertissement est une menace directe aux logiciels libres comme aux formes culturelles refusant le flicage généralisé des fichiers numériques (films, musique, texte, photographies). Si ce projet est adopté en l'état, les conséquences sociales, économiques, stratégiques et démocratiques seront importantes. Ces conséquences frapperont tout utilisateur de données numériques dans sa sphère privée, personnes physiques (vous et moi) comme morales (associations, sociétés, administrations). A titre personnel, j'ai signé la pétition demandant le retrait de l'ordre du jour parlementaire de ce projet de loi. Cette pétition a été lancée le 2 décembre 2005 par l'initiative EUCD.INFO qui informe depuis trois ans sur les conséquences prévisibles du projet de loi DADVSI. L'initiative lancée le 2 décembre invite tout citoyen à interpeller les députés et les responsables politiques afin de leur faire comprendre les dangers de ce projet de loi. Pour en savoir plus, visitez le site de EUCD-Info.


Pétition demandant le retrait de l'ordre du jour parlementaire du projet de loi DADVSI

Monsieur le Président de la République, Monsieur le Premier Ministre,

Le gouvernement a déclaré l'urgence sur le projet de loi DADVSI (Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information – n°1206, http://www.assemblee-nationale.fr/12/dossiers/031206.asp), qui devrait transposer la directive EUCD (European Union Copyright Directive – 2001/29CE).

Ce projet de loi doit être présenté à l'Assemblée Nationale au cours de deux séances de nuit rapprochées, à la fin du mois de décembre 2005.

Au vu de l'importance des enjeux de ce texte sur la vie quotidienne de millions de citoyens et d'utilisateurs de données numériques, des conséquences sociales, technologiques, économiques et géo-stratégiques qu'il entraînera, et des conditions de sa rédaction, un tel délai est manifestement insuffisant.

Depuis près de trois ans les membres de l'initiative EUCD.INFO (http://eucd.info), ainsi que de nombreuses associations, informent, rencontrent et débattent pour expliquer les graves conséquences qui pourraient découler d'une transposition a minima de la directive EUCD en droit français. Or le projet de loi 1206 va bien plus loin que cette directive.

Par ailleurs, les débats autour de ce texte ont été étouffés sous couvert d'expertise. Les avis contraires aux intérêts des multinationales ont été censurés. Certaines parties comme les PME françaises du secteur des TICS, les auteurs et les utilisateurs de logiciels libres, les internautes ou les bibliothécaires n'ont pas pu contribuer au débat dans les instances de décision. Leurs demandes ont été ignorées et celles soutenues par les représentants d'artistes et les associations de consommateurs ont été rejetées sans réel examen de leur pertinence.

Il risque d'en être de même si le projet de loi est examiné en urgence par les parlementaires.

Par cette pétition, je vous demande donc solennellement de :
- retirer le projet de loi n° 1206 sur le droit d'auteur de l'ordre du jour parlementaire ;
- organiser un vrai débat entre les parties concernées visant à trouver un réel équilibre, et où les associations d'auteurs et d'utilisateurs de logiciels libres, de bibliothécaires, et d'internautes pourront réellement participer;
- faire en sorte que les demandes notamment de l'initiative EUCD.INFO et de l'interassociation des archivistes, bibliothécaires et documentalistes (http://droitauteur.levillage.org) soient prises en compte.

En signant cette pétition, je m'associe aux nombreuses organisations qui s'opposent clairement aux dispositions de ce projet de loi et aux conditions de son élaboration.
 

03/12/2005

Visite orientée

Quelques photographies pour changer un peu. J’ai enfin visité le cimetière du Père Lachaise lors de ma dernière visite à Paris. Mon objectif initial était de voir le mur des fédérés. Je suis passionné par l’histoire de la Commune de Paris, passion réveillée depuis la tétralogie de Tardi et Vautrin. Bref, je voulais voir ça. Et puis, nous avons donc emprunté les allées de cet endroit à l’atmosphère si sereine, un dimanche. Il faisait beau. Mon amie venait d’acheter un appareil numérique et je l’ai donc essayé. Comme fil rouge (!) nous avons suivi les sépultures des acteurs de la Commune, nous étant aperçus que, au-delà de ce fameux mur, ils étaient nombreux enterrés ici. Bien sûr, arrivés devant le mur, les batteries étaient épuisées et je n’ai même pas pu prendre les tombes de Jean Baptiste Clément (compositeur du Temps des Cerises), ni de Wrobleski (général d’origine polonaise qui se battit mieux que quiconque). Saletés de batteries.

 

Voici donc la tombe de Louis Charles Delescluze, membre de la Commune qui finira Délégué à la guerre lors de la Semaine Sanglante et, désespéré, se fera tuer sur la barricade du Château d’Eau.

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Voici celle de Émile Eudes, général de la Commune et blanquiste.
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Celle de Jules Vallès, écrivain et journaliste, inoubliable auteur de L’Enfant, Le Bachelier et de L’insurgé qui relate son expérience de la Commune à laquelle il prit part de manière active.

J'ai toujours été l'avocat des pauvres, je deviens le candidat du travail, je serai le député de la misère ! La misère Tant qu'il y aura un soldat, un bourreau, un prêtre, un gabelou, un rat-de-cave, un sergent de ville cru sur serment, un fonctionnaire irresponsable,un magistrat inamovible ; tant qu'il y aura tout cela à payer, peuple, tu seras misérable !

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Voici celle de Victor Noir, pas à proprement parler un acteur de la Commune mais l’assassinat de ce jeune journaliste par un membre de la famille de Napoléon III contribua à l’esprit du mouvement. Ses funérailles, en 1870 donnèrent lieu à une immense manifestation d’inspiration républicaine. Il y a une légende tenace (et grivoise) autour du gisant sur la tombe. Je vous la laisse découvrir.
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Gustave Flourens, lui, tomba l’un des premiers dès avril 1871. Professeur et élu, jeune général fougueux mais pas forcément très malin, il se fit prendre stupidement et sabrer par un officier de gendarmerie.
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Auguste Blanqui, enfin, ne prit pas part à la Commune car il était en prison à ce moment et Thiers, pas fou, refusa tout échange. Blanqui, c’est le théoricien de la Commune et ses partisans y prirent pleinement leur part. j’ai trouvé touchant cette fleur rouge à son bras.
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01/12/2005

Les petits nouveaux

Comme je l'avais fait il y a quelques temps, je vais faire les présentations avec les liens récents que je vous ai mis sur la gauche. Par ordre d'entrée en scène :

 

Découvert à l'occasion d'un trackback lié à mes préoccupations sur les droits d'auteur dans l'environnement numérique, La Feuille est un blog écrit à plusieurs mains (écrivains, rédacteurs, professeurs...) autour de l'actualité de l'édition traditionnelle comme électronique. De nombreux articles, de fond comme plus techniques, et liens donnent à découvrir et à penser sur les textes d'aujourd'hui et leurs nouvelles formes de diffusion. Actif depuis 2002, le blog tient la distance.

Patrick Allemand, c'est du pur copinage. Patrick est un élu, socialiste et vice président du Conseil Régional Provence Alpes Côte d'Azur. C'est surtout quelqu'un que je connais depuis longtemps et j'ai été ravi de le voir se mettre comme d'autres élus plus connus, au blog. Le sien est une jeune pousse et je suis curieux de voir comment elle va évoluer.

Secret Des Dieux, je vous en ai parlé il y a peu. C'est devenu un incontournable pour moi. Il y a vraiment une qualité d'écriture et de réflexion qui me séduisent. Je suis régulièrement les aventures du monde de l'administration, belle illustration des possibilités feuilletonesques du blog. Et puis il joue bien du piano.

Thierry, nous sommes entrés en contact via Milou, je crois bien. Thierry sur son blog parle de Moebius, Satie, Ravel, Celine, Tati, Eastwood et de sa fille. Petites chroniques toujours illustrées. Un ton, une douceur de vivre.

Vincent Turquois, est un peu dans la même verve. Des livres, des films, de la photographie et de la musique. Là encore un plaisir à faire partager ce qu'il aime. Plaisir qui va un peu plus loin puisque Vincent Turquois donne ses livres. Pas tous, je suppose, mais quelques uns. Il en parle, ils vous plaisent ou vous intriguent ? il suffit de lui demander. Moi qui avait entendu parler des « book crossing », j'ai adoré l'idée.

Pour les suivants, j'ai carrément créé une nouvelle catégorie. En effet; Boulet, comme Frantico (que je vous ai déjà présenté, un classique), Turbo Lapin et Manu Larcenet tiennent des blogs dessinés.

Boulet, je l'ai connu via Pierrot, cinéphile émérite à retrouver via Inisfree. Son blog est une merveille, sophistiqué mais clair et simple d'utilisation. Le dessin est tout à fait dans le style que j'aime, ce qui ne vous apprend pas grand chose, alors le mieux est d'aller visiter.

De Boulet, j'ai appris l'existence du blog de Manu Larcenet. Là, c'est du haut de gamme. Larcenet, c'est rien moins que l'auteur de Le Combat Ordinaire, Le Retour à la Terre, La Légende de Robin des Bois, et beaucoup d'autres. Je n'irais pas plus loin, je vous prépare une note complète sur ce grand artiste.

Du blog de Larcenet, je suis passé à celui de Turbo Lapin. Une dessinatrice, Capucine ! Je ne connaissais pas ses bandes dessinées, j'ai désormais hâte de les trouver. Ses derniers albums : Corps de rêves et le tout nouveau Le Philibert de Marilou. Là encore, inutile de vous en faire des tartines, allez et regardez. Elle n'est pas seule à tenir le blog, tout est bel et beau.