29/02/2008
Toute une époque
Un scopitone assez fantastique dans tous les sens du terme. Web of love par Joi Lansing. Admirez les couleurs et l'érotisme très nature.
23:00 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : musique, joi lansing | | del.icio.us | Facebook
27/02/2008
Rions un peu
Heureusement que le rire console de pas mal de choses. Si notre omniprésident vous déprime ou vous irrite, vous pouvez vous détendre un moment avec la Chronique du règne de Nicolas Ier de Patrick Rambaud. Dédié, entre autres, à André Ribaud, cette chronique des premiers mois du sarkozysme triomphant se place dans la filiation du Régne et de la Cour qui épinglaient les années 60 de Mongénéral dans Le Canard Enchaîné (avec les dessins de Moissan). Ton de mémorialiste, français raffiné du XVIIeme, ironie mordante, précision des portraits, Patrick Rambaud déploie avec talent toute la panoplie.
« C’est une chronique des six premiers mois du règne de Sarkozy, que j’ai voulue distante, vieillotte, quelque chose dans le genre de Saint-Simon. Les titres que vous avez évoqués sont un des moyens de créer cette distance. Je voulais pouvoir dire un maximum de choses sur le ton le plus léger possible. Quand Sarkozy a gagné l’élection, j’étais assez abattu, je n’avais pas le moral. Et puis un jour, chez Grasset, j’ai dit : « Il y a une chose que je pourrais faire, qui serait peut-être drôle, c’est ce que faisait André Ribaud au Canard enchaînédans les années 60, sur de Gaulle: “La Cour”. » (source : Leosheer)
Comme quoi mon premier paragraphe est bien informé. Sans doute très au fait du petit monde parisien, Patrick Rambaud a tenu une comptabilité attentive des faits et des gestes de chacun. Son volume permet déjà de prendre un peu de recul sur une succession d'évènements menés tambour battants et dont le rythme imposé cherchait, et cherche encore, à neutraliser la temps de la réflexion. Nous retrouvons donc, en compagnie de la baronne d'Ati, du chevalier de Guaino, de la marquise de La Garde et autre duc de Sablé, les grands moments de notre Merveilleux Leader. L'élection, les vacances aux États Unis, le feuilleton avec l'Impératrice, la réforme judiciaire, la réforme des retraites des régimes spéciaux et les grèves de l'automne, le débauchage de l'ouverture. Tout y est, rien ne manque. Rien sauf Carla, mais notre Sentimental Leader est si rapide. Ce sera pour un second tome, une chronique supplémentaire a déjà été publiée sur le Nouvel Observateur. Et l'on en rit. Ce n'est pas de la grande littérature mais du bon boulot, ça se lit vite et ça fait du bien.
Le livre sur La boutique
22:48 Publié dans Saines lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrick rambaud | | del.icio.us | Facebook
20/02/2008
"Qui veut la peau du Domaine Public ?"
Un excellent article du non moins excellent Florent Latrive sur son blog Caveat Emptor. Tandis que l'on glapit à nouveau sur le « téléchargement illégal » tout en maintenant la tête de la licence globale sous l'eau, certains à la Commission Européenne envisagent d'allonger drastiquement la durée des droits d'artiste-interprète : 95 ans au lieu de 50 aujourd'hui. Et allez donc ! Latrive, auteur du remarquable Du bon usage de la piraterie(à télécharger ici) rappelle opportunément que cette décision, cousue de bonnes intentions, profitera surtout à une trentaine d'artistes aussi miséreux que Charles Aznavour, célèbre évadé fiscal, ou Johnny Halliday, célèbre presque évadé fiscal. Et puis bien sûr aux gros producteurs type Universal qui pourront continuer 45 ans de plus à presser le citron de leurs catalogues de droits tout en pleurant sur la baisse des ventes de CD. Mon coeur saigne pour eux. Latrive rappelle aussi opportunément l'intérêt et l'importance du Domaine Public, honteusement absent du débat actuel.
[...] il est aussi possible de défendre le domaine public avec pragmatisme, en pointant le travail d’éditeurs spécialisés dans la mise en valeur d’oeuvres oubliées et non rentables depuis longtemps, comme Frémeaux et associés. Ou le le travail passionnant d’archivage permis par le numérique, avecArchive.org ou le récent projet de mise à disposition de films de l’enfance du ciné par le boss de Lobster, l’European Film Treasures. Allonger la durée des droits, c’est rendre plus difficile, voire impossible, ces projets. Allonger la durée des droits, c’est nier la valeur politique du domaine public, seul espace réellement commun d’une culture libérée des pures contraintes marchandes.
Évidemment, si on se met à utiliser les grands mots.
12:50 Publié dans Ici et maintenant | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Florent Latrive, droits d'auteur | | del.icio.us | Facebook
14/02/2008
Tout un programme
07:20 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Henri Salvador | | del.icio.us | Facebook
05/02/2008
Nuit et brouillard
Jamais je n'oublierai cette nuit, la première nuit dans le camp, qui a fait de ma vie une longue nuit, sept fois maudite et sept fois scellée. Jamais je n'oublierai cette fumée. Jamais je n'oublierai les petits visages des enfants, dont je vis les petits corps se changer en rubans de fumée sous un ciel bleu silencieux.
Jamais je n'oublierai ces flammes qui ont consumé ma foi pour toujours.
Jamais je n'oublierai ce silence nocturne qui m'a privé, pour toute l'éternité, du désir de vivre. Jamais je n'oublierai ces moments qui assassinèrent Dieu et mon âme et réduirent mes rêves en cendres. Jamais je n'oublierai ces choses, quand bien même je serais condamné à vivre aussi longtemps que Dieu Lui-même. Jamais.
La nuit – Elie Wiesel
Éditions de Minuit
22:35 Publié dans Saines lectures | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Elie Wiesel, histoire | | del.icio.us | Facebook
02/02/2008
T'as voulu voir...
22:30 Publié dans Morceaux en forme de poire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jacques brel | | del.icio.us | Facebook