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27/06/2006

Là-bas

La radio, j'en fais sur une petite station locale, mais je ne l'écoute que rarement. Pas le temps et puis, souvent, ce que j'entends n'est pas terrible, entrecoupé de publicités, de bulletins d'information indigents, de musique pénible... mais quand je rentre du boulot avec une collègue, vers 17h00, elle écoute l'émission de Daniel Mermet : Là-bas si j'y suis. Et ce programme, je m'y suis attaché même si je ne peux l'écouter régulièrement Il y a un site qui retransmet les émissions et le ton, les sujets, l'intelligence des propos, tout cela me séduit et me rappelle parfois ce que j'adorais dans Droit de réponse, l'émission de Michel Polac. Aujourd'hui, sous des prétextes de réorganisation de grille (ouaf, l'excuse bidon à une décision politique), certains cherchent à torpiller Là-bas si j'y suis. Donc pétition ICI et communiqué ci dessous.


Contrairement à ce qu’avait annoncé le nouveau directeur de France Inter, l’émission de Daniel Mermet «Là-bas si j’y suis» ne figurerait pas dans la grille à la rentrée de septembre.

Actuellement programmée à 17 heures avec une excellente audience (500 000 auditeurs) «Là-bas» serait programmée à 15 heures ce qui lui ferait perdre plus de 50% de ses auditeurs, la tranche horaire de 15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée quelle que soit la radio considérée.

Là-bas si j’y suis n’est pas une émission neutre et cette relégation n’est pas neutre, surtout au lendemain de mobilisations sociales et au seuil d’une année électorale.

Faut-il rappeler que l’actuel président de Radio France Jean-Paul Cluzel, Inspecteur général des finances, longtemps collaborateur de Jacques Chirac, intime d’Alain Juppé et récemment reconverti au sarkozysme n’a pas fait mystère, dans un entretien au Figaro Magazine, de ses idées « de droite, catholiques et libérales ».

Depuis son arrivée marquée par une brutale reprise en main provoquant le départ de personnalités emblématiques comme Pierre Bouteiller et Jean-Luc Hees, c’est près de 400 000 auditeurs qui ont quitté France Inter en moins de deux ans.

Ainsi avec la campagne pour le référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005 où la tranche «7/9» s’est distinguée par un soutien déchaîné et sans contrepartie au OUI, c’est environ 250 000 auditeurs qui ont quitté l’antenne et ne sont pas revenus. Dans le même temps « Là-bas si j’y suis » gagnait 45 000 nouveaux auditeurs.

Le 2 mai à la surprise générale, Frédéric Schlessinger, un nouveau directeur a été nommé à la tête de la station. Inconnu de France Inter qu’il reconnaît ne pas connaître d’avantage, cet ancien responsable du pôle radio du groupe Lagardère s’empresse de couper quelques têtes parmi les plus chères aux auditeurs. Le dernier en date étant Alain Rey une des voix les plus aimées d’Inter.

Mais n’en doutons pas les auditeurs seront sans doute consolés par l’arrivée de M.O.F. (Marc Olivier Fogiel).

Et tout cela dans quel but ? Sauver France Inter en faisant remonter par tous les moyens le chiffre des sondages d’audience.

Ces chiffres sont éminemment discutables et l’on ne fait pas de la radio avec des chiffres. Or même si l’on accepte d’entrer dans cette logique, pourquoi pénaliser « Là-bas » dont le très bon taux d’audience est un des rares en augmentation alors que plusieurs émissions qui ont perdu des auditeurs sont maintenues ?

Ces incohérences ne peuvent dissimuler une volonté politique et idéologique très claire de casser « Là-bas si j’y suis » avant d’en débarrasser la grille de France Inter.

Nous devons nous opposer vigoureusement à ces manipulations. Financée par la redevance, Radio France est un bien public, « la plus grande école de la République » et l’un des seuls espaces médiatiques en France qui n’ait pas pour but de vendre du temps de cerveau humain disponible aux annonceurs.

Cette relégation ne concerne pas seulement Daniel Mermet et l’équipe de Là-bas, c’est un mépris pour ceux qui depuis des années écoutent cette émission et peuvent simplement s’y faire une image différente du monde « à l’écoute de la différence ».

Mépris aussi et avant tout pour ceux dont les voix, ici et ailleurs, de charniers en chantiers, de souffrances en résistances, seraient encore un peu plus étouffées.

15/06/2006

Salut, l'artiste

Ouï dire

Il y a des verbes qui se conjuguent
très irrégulièrement.
Par exemple, le verbe "Ouïr".
Le verbe ouïr, au présent, ça fait : J'ois... j'ois...
Si au lieu de dire " j'entends ", je dis " j'ois ", les gens vont penser que ce que j'entends est joyeux alors que ce que j'entends peut être particulièrement triste.
Il faudrait préciser :
" Dieu, que ce que j'ois est triste ! "
J'ois...
Tu ois...
Tu ois mon chien qui aboie le soir au fond des bois ?
Il oit...
Oyons-nous ?
Vous oyez...
Ils oient.
C'est bête !
L'oie oit. Elle oit, l'oie !
Ce que nous oyons, l'oie l'oit-elle ?
Si au lieu de dire " l'oreille "
on dit " l'ouïe ", alors :
l'ouïe de l'oie a ouï.
Pour peu que l'oie appartienne à Louis :
" L'ouïe de l'oie de Louis a ouï. "
" Ah oui ? Et qu'a ouï l'ouïe de l'oie de Louis ? "
" Elle a ouï ce que toute oie oit... "
" Et qu'oit toute oie ? "
" Toute oie oit, quand mon chien aboie
le soir au fond des bois,
toute oie oit : ouah ! ouah !
Qu'elle oit, l'oie !... "
Au passé, ça fait :
J'ouïs...
J'ouïs !
Il n'y a vraiment pas de quoi !
 
Raymond Devos 

30/05/2006

Connivences (2)

Je ne suis pas très régulier sur l'Hispaniola, mais il faut quand même que j'explique la note précédente. Au fur et à mesure que l'on s'intéresse à différents artistes, écrivains, cinéaste, musiciens, ce que l'on voudra, on finit par faire un certain nombre de liens entre eux qui passent en fait par sa personnalité propre. En clair, je mets dans les gens dont j'apprécie les oeuvres beaucoup de moi. Un moi que cette accumulation d'oeuvres contribue à former. Et cet ensemble auquel je donne une cohérence finit par former une sorte d'oeuvre globale. Avec le temps, j'ai appris que ce que je mettais dans telle ou telle oeuvre n'était pas forcément évident pour son auteur, à plus forte raison si celui-ci est mort. Que penserait John Ford de mes rapprochements de ses films avec les chansons de Bruce Springsteen ? Pas grand chose sans doute. Au jeu des références, on fait un peu ce que l'on veut. Les liens que l'on crée semblent parfois tout à fait tirés par les cheveux. Pourtant, ces références peuvent exister naturellement. Peut être bien que Manu Larcenet écoute Benabar. Et même, j'arrive enfin là où je voulais en venir, ne partez pas, un élément nouveau justifie une vague intuition que l'on croyait toute personnelle. La phrase de la note précédente, je ne sais pas si quelqu'un la connaissait, est une réplique de l'Homme tranquille de John Ford. Lorsque Michaleen Ogg Flynn (Barry Fitzgerald) a raccompagné Sean Thornton (John Wayne) après sa première journée de retour à Innisfree en terre d'Irlande. Il le laisse devant le cottage de son enfance, le soir tombe, le vent souffle doucement et cette réplique est pleine d'une nostalgie ironique, l'une des rares allusions politiques dans le film qui est avant tout un conte romantique pour adultes. Et cette réplique, je l'ai retrouvée sur la page d'accueil du nouveau DVD Noir Désir par Henri-Jean Lebon. Quel choc, mes amis ! Du Ford dans l'univers de Noir Désir. Voilà le genre de connivence que j'aime.

 Le DVD 

25/04/2006

La voix de Jeanne

Quelle belle voix que celle de Jeanne Balibar! Rauque et chaude comme je les aime, comme celles de Lauren Bacall, Jeanne Moreau, Marlène... Non seulement j'aime beaucoup l'actrice mais j'avais été sous le charme de la chanteuse avec son premier album Paramour, écrit par Rodolphe Burger. Et puis elle fait du théâtre. M'essayant au podcast, j'ai découvert le site d'ARTE Radio qui recèle maintes merveilles mais en plus les mets à disposition sous licences Créative Commons. Quel bonheur. Je vous propose donc d'entendre Jeanne Balibar à l'occasion de son travail sur Solaris mis en scène par Martin Wuttke au festival Temps d'images et qu'elle a joué en allemand. Laissez vous séduire.

Enregistré le 5 octobre 2004

Entretien et réalisation : Tatjana Bogucz

Mixage : Christophe Rault

ARTE radio.com

07/04/2006

Exposition

Rembrandt - Caravaggio à Amsterdam : le site

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16/03/2006

La farce et les dindons.

La farce, c'est ce second round à l'Assemblée Nationale de la discussion autour de la loi sur les droits d'auteur et Internet (DADVSI). Après le camouflet fait au ministre de la Culture en décembre, celui-ci a retiré l'article ouvrant la voie à une licence globale pour le remettre in extremis et reprendre l'examen de son projet de loi dans une confusion consternante. Comme il fallait s'y attendre, les députés de la majorité ont été mis au pas et c'est un projet conforme aux espérances des grands groupes qui est en train d'être voté. Histoire de se mettre dans le bain, l'exception pour copie privée pour les DVD est désormais remise en cause et les éditeurs de logiciels permettant de contourner les fameuses DRM ou d'échanger des fichiers sont susceptibles d'être lourdement condamnés. Ca fait du monde dans l'univers du libre. C'est le triomphe, que l'on ne peut que souhaiter temporaire, d'une ligne dure à l'image de ce qui se fait aux USA. C'est aussi le triomphe d'une conception purement mercantile des échanges culturels sur Internet. A ceux qui pensent que j'exagère, que je surestime les dangers, je vous recommande la lecture de ce texte de Jérôme Colombain qui explique avec humour comment fonctionne au quotidien la mise sous tutelle de nos fichiers musicaux.

 

Les dindons, il me semble qu'aujourd'hui, ce sont les artistes, tous ces chanteurs et cinéastes bien intentionnés qui sont montés au créneau pour défendre ce qu'ils croient être leurs droits mais qui ne sont que les dividendes de ceux qui possèdent ces droits. Aujourd'hui, pour faire passer la pilule, on a allégé les sanctions contre les internautes, contre ceux qui échangent. Ils seront désormais passibles d'une simple contravention (38 euros, ai-je entendu). Finalement, je me dis que la licence globale, elle est là mais qu'elle ne profite pas à ceux pour qui elle est destinée. Une fois que l'on aura répondu aux questions : « comment repérer les fraudeurs ? », « Comment collecter les amendes ? » et « A quel prix ? », on constatera que le produit de la répression ira directement dans les caisses de l'Etat et que les artistes continueront à ne rien toucher sur les volumes impressionnants d'échanges sur le Net. On aurait pu rêver un élan de générosité, d'imagination, la mise en place de mécanismes innovants pour soutenir la création. Rien, nada. Encore combien à attendre ?

 

Quand je vois comment évoluent les choses, je passe avec écoeurement le long des rayons de CD et de DVD et je n'ai plus envie que de m'intéresser au libre et à quelques éditions qui valent vraiment le prix qu'elles affichent. Et j'achète plus de livres, je reviens à l'objet. Cette notion de l'objet, du prix de l'oeuvre me semble évacuée du débat tout en étant capitale. Je me souviens de ma perplexité lorsque j'avais découvert que l'on pouvait acheter Les Sept Samourais d'Akira Kurosawa pour 99 centimes d'euro. Si, si. Quelle est la valeur de ce film ? Et quel rapport avec ces films vendus vingt fois plus cher et pour lesquels ont se bat aujourd'hui ?

Jean-Claude Zylberstein est avocat à la cour et directeur de collections littéraires et contre la licence globale. Dans une tribune à Libération il écrit ceci : « J'ai bien peu de raisons de penser que Ravel, Prokofiev et Bernstein pour une part, Mankiewicz, Renoir et von Stroheim de l'autre, caracolent en tête des Top 20 du téléchargement. » C'est vrai, bien sûr (quoique le Boléro...) ! Mais tous ces gens sont morts depuis longtemps et quel est le sens de continuer à engraisser des ayant-droits dont la plupart ont brisé en leur temps la carrière de Stroheim, bridé celle des autres. Est-ce qu'il ne serait pas plus intelligent de faire découvrir ces auteurs, la richesse de leur oeuvre au plus grand nombre ? Car où sont les salles de cinéma et les chaînes de télévision qui rendent accessibles Renoir et Mankiewicz ? Et pour les musiciens, s'ils sont peu téléchargés, est-ce que ce n'est pas aussi qu'il existe quantités de collections musicales classiques qui proposent leurs oeuvres à des tarifs tout à fait abordables ? Autant de question auxquelles Jean-Claude Zylberstein ne répond pas. Pas plus que notre ministre de la culture. Le combat continue.

05/03/2006

Chers lecteurs

Je vous présente ma fille, Armande, à un jour. Elle est née le 3 mars à 23h24 et je suis en plein ravissement. Ceci étant, je pense que cela va ralentir un petit moment la fréquence de mes interventions sur le blog. A moins qu'elle ne m'inspire...
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15/02/2006

On peut rire de tout mais... en bonne compagnie

Le dernier numéro de Charlie Hebdo est aussi drôle et salutaire que le précédent. Je trouve parfois Siné un peu "excessif" mais sur les questions de religion, c'est un homme selon mon coeur. Voici l'un des dessins qui illustrent sa chronique, un dessin publié au début des années 60. Cliquez dessus et découvrez un entretien qu'il donne au site Théo sur le sujet.
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08/02/2006

Au moins, on est pas déçu.

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En vente dans tous les bons kiosques. Le Canard Enchaîné est excellent aussi. 

03/02/2006

Blogs en Stock - Rencontres à Nice

L'association Regard Indépendant organise avec le Relais des Associations une journée autour des blogs et des bloggueurs de Nice et du département le 18 février 2006 : Blogs en Stock.

Elle comportera une matinée de formation à destination des débutants et une après midi de rencontres. Deux tables rondes seront organisées pour présenter les blogs participants et échanger sur les pratiques avec un thème mis en avant : les blogs en tant qu'espace de liberté d'expression.

La journée aura lieu le 18 février au Relais des Associations, 12 rue Delille à Nice.

L'objectif de la journée est de créer un lien entre les différents animateurs de blogs, de faire découvrir la diversité des blogs locaux et d'encourager ceux qui le souhaitent à créer le leur.


Il s'agit de confronter les expériences, tant sur le plan des contenus (rédaction, présentation, relations avec les lecteurs) que sur des plans techniques (les radio-blog, la mise en ligne de photographies et de vidéos...). Pour prolonger cette dimension, les bloggeurs dessinateurs ou musiciens ou photographes pourront présenter leur travail.

Il s'agit enfin de sensibiliser les auteurs de blogs aux aspects juridiques de l'expression et de la création sur Internet avec les licences Créative Commons, les problèmes de droit d'auteur et l'univers du logiciel libre.

Un blog est ouvert depuis le 1er février pour servir de relais et de support à la manifestation : http://blogsenstock.hautetfort.com/. Vous découvrirez sur ce blog des entretiens avec les rédacteurs de blogs locaux, des liens utiles, un annuaire des blogs de la région et des articles pratiques. Un blog pour découvrir et échanger. Si vous êtes dans la région et que vous souhaitez participer, n'hésitez pas à nous contacter.

25/01/2006

Je dirais même plus

Après plusieurs coup de gueule contre, en particulier la loi sur le droit d'auteur et les droits voisins dans la société de l'information (DADVSI), j'ai pensé à mon ami Luc qui préfère les textes positifs. Être pour au lieu d'être contre. Aussi je vous incite à découvrir les douze propositions faites dans un texte publié sur Ratatium autour de l'idée d'une licence globale, propositions constructives et de nature à alimenter le débat. Une licence globale ne résoudra pas tous les problèmes, mais elle est un éléments de solution. Le texte de Ratatium donne d'autres pistes. Et puis, être contre peut exciter la créativité. Deux exemples intéressants et amusant :

Un film d'animation avec les personnages de South Park relayé par Framasoft

Un morceau de musique libre : Litanie contre le DADVSI de BohwaZ, à télécharger légalement comme il se doit sur Jamendo !

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28/12/2005

Fin d'année

C'est le moment ou jamais : passez de bonnes fêtes pour être d'attaque pour la nouvelle année. Meilleurs voeux à tous.

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09/12/2005

Ne pas oublier...

... De fêter le centenaire de la loi sur la laïcité (elle en a grand besoin). Et pour ce faire, un peu de Prévert :

Je suis athée

A comme absolument athée
T comme totalement athée
H comme hermétiquement athée
É accent aigu comme étonnamment athée
E comme entièrement athée


J.Prévert (Paroles)

25/11/2005

Une page de pub

C'est pour samedi !
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Pour en savoir plus : le site des Casseurs de Pub

14/11/2005

Sans commentaires

La persistance d'un chomage élevé, la montée des inégalités, la fragilisation de nos systèmes de protection sociale, la précarisation d'une fraction croissante du salariat nourriraient le découragement collectif, les violences urbaines, l'euro-septicisme, l'extremisme politique et la désaffection à l'égard de la démocratie qui atteignent déjà trop de sociétés européennes.

Le monde comme je le vois

Lionel Jospin

Ed. Gallimard 

11/10/2005

Bientôt...

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29/09/2005

Appel à mes lectrices et mes lecteurs

Chers lectrices et chers lecteurs, chers amis qui blogguez (quel mot !) en voisins, j'ai un appel à vous faire. Vous constaterez que, pour le mois à venir, je serais un peu moins actif. A ceux qui ne me connaissent pas « dans la vraie vie », je dirais que je préside une association, Regard Indépendant, que vous avez pu découvrir si vous avez suivi les liens des cinémas de quartier.

 

Cette association, qui fête se dix ans, travaille à soutenir les réalisateurs débutants, jeunes et moins jeunes, sur Nice et sa région. Nous organisons chaque année depuis 1998, les Rencontres Cinéma et Vidéo à Nice, qui proposent une photographie de la création régionale. Modeste manifestation, nous montrons du court métrage, du documentaire, des films d'animation, des vidéos expérimentales, du long parfois et, cette année, un peu de spectacle vivant intégrant les images à leur travail.

 

Nous aurons par exemple cette année, de façon un peu symbolique, le documentaire de Frédéric Sojcher, Cinéastes à tout Prix que certains d'entre vous connaissent sans doute. Je vous laisse découvrir l'affiche de la manifestation, due à Frédéric Nakache, ainsi qu'un communiqué de presse général et, surtout, l'adresse du blog qui permet de suivre la construction et le déroulement de la manifestation. Comme vous l'imaginez, ça me prend beaucoup de temps.

 

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Si vous en avez, du temps, et l'envie, si vous pouvez répercuter à travers la toile cette information, je vous en serait sincèrement reconnaissant. Et si vous passez sur Nice entre le 24 et le 29 octobre, n'hésitez pas à venir nous dire bonjour, voir quelques films et prendre un verre.

28/09/2005

Droits d'auteur : un (nouveau) texte dangereux

Une information parue sur le site Framasoft (licence Verbatim) que je vous livre telle quelle. Ceux qui me lisent régulièrement connaissent mon intérêt pour ces histoires de droit d'auteur. A cette lecture, vous comprendrez pourquoi mon sang n'a fait qu'un tour !

La société de l’information ne permettra une meilleure diffusion du savoir et de la culture que si un équilibre est respecté entre les droits légitimes des auteurs et des producteurs et ceux, non moins légitimes, des citoyens et des usagers.


Communiqué de presse EUCD.INFO


Paris, le 27 septembre 2005. Le site de l’Assemblée Nationale confirme que le gouvernement a déclaré l’urgence sur le projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI). [1] L’initiative EUCD.INFO dénonce une tentative de passage en force d’un texte inacceptable et appelle le public à se mobiliser d’urgence.

 

 

En effet, si il est adopté en l’état, le projet de loi DADVSI :

  • transformera des millions de consommateurs honnêtes en délinquants (trois ans de prison et 300 000 euros d’amende prévus en cas de copie privée vers un support non autorisé par les titulaires de droits, par exemple un baladeur MP3) ;
  • divisera la société de l’information entre les ayant-accès à la culture numérisée et les autres puisque introduisant un nouveau droit dans le Code de la Propriété Intellectuelle : celui d’autoriser ou d’interdire l’accès à une oeuvre via la technique ;
  • menace la mission des bibliothèques et l’avenir du domaine public en ne prévoyant aucune disposition visant à libérer l’oeuvre du contrôle technique une fois les droits patrimoniaux épuisés ;
  • favorise les ententes illicites, les abus de position dominante et la vente liée en permettant aux producteurs de disques et de films d’imposer au public les outils permettant d’accéder aux oeuvres qu’ils produisent ( comme si un éditeur de livres pouvait imposer une marque de lunettes pour lire les livres qu’il fait imprimer) ;
  • va à l’encontre de certaines dispositions de la loi Informatique et Libertés car interdisant de facto aux citoyens d’exercer leur droit au contrôle des données personnelles ;
  • propose de censurer, au nom du droit d’auteur, les auteurs de logiciels libres et ce bien que leur travail soit reconnu par l’UNESCO comme Trésor du monde, et par la Commission de l’Économie Générale, des Finance et du Plan, comme la seule alternative susceptible de permettre à la France et à l’Europe de retrouver son indépendance technologique. [2]

Les associations de consommateurs, de familles, d’internautes, d’auteurs et d’utilisateurs de logiciels libres, des société de gestion collective représentant plus de vingt cinq mille artistes, des syndicats de musiciens, des représentants d’enseignants et de bibliothécaires dénoncent d’ailleurs régulièrement un texte extrémiste, discriminatoire et répressif qui ne sert que les interêts d’une poignée de multinationales aux dépends de l’interêt général. [3]

L’initiative EUCD.INFO rappelle de plus que le projet de loi DADVSI transpose une directive européenne (l’EUCD) dont les effets sont tels que la Commission Européenne en arrive à ne pas respecter ses obligations pour mieux les masquer. Conformément à l’article 12 de la directive EUCD, la Commission aurait en effet dû publier "au plus tard le 22 décembre 2004" un rapport sur les effets de la directive dans les pays l’ayant déjà transposé. Mais elle ne l’a pas fait tant il est désormais évident, y compris pour certains responsables européens, que la directive entraîne une hausse artificielle du prix des oeuvres, et menace la libre concurrence sur le marché du logiciel. [4]

L’argument utilisé par le gouvernement pour justifier l’urgence (retard dans la transposition de la directive) est donc fallacieux. On voit mal comment la Commission pourrait poursuivre la France pour non-respect de ses obligations dans la mesure où elle même fait fi des siennes pour mieux masquer les effets d’un texte arraché aux parlementaire européens en 2001, [5] et qui, par ailleurs, pourrait être retoqué par la Cour de Justice des Communautés Européennes tant il va à l’encontre de ses objectifs d’harmonisation. [6]

Le passage en urgence n’a dès lors qu’une seule justification possible : à l’approche des élections et au milieu du tumulte social annoncé, faire passer un texte inacceptable le plus vite possible en espérant que les électeurs auront la mémoire courte. Inutile de dire que les membres d’EUCD.INFO sauront eux rappeller le moment venu les faits et gestes de chacun, et notamment des élus de la majorité qui resteraient silencieux.

Tout élu normalement constitué devrait s’élever contre cette tentative de passage en urgence. Le projet de loi DADVSI a en fait pour objectif de permettre à la France de ratifier deux traités internationaux négociés il y a dix ans à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, organisation dont le fonctionnement peu démocratique et les productions sont de plus en plus contestées. Prétexter comme va sans doute le faire le gouvernement que le projet de loi DADVSI est un projet de loi technique et mineur n’a donc aucun sens.

Dans un premier temps, l’intiative EUCD.INFO demande donc aux citoyens de téléphoner ou d’écrire immédiatement au ministre de la Culture pour lui demander de retirer promptement sa demande d’urgence (cabinet du ministre : 01 40 15 80 00). Elle invite également les citoyens à téléphoner ou écrire à leurs députés pour leur demander de dénoncer publiquement la grossière manoeuvre du gouvernement. [7]

[1] Dossier législatif sur le DADVSI (http://www.assemblee-nationale.fr/1...)

[2] Lettre ouverte au député Christian Vanneste (http://eucd.info/lettre-vanneste.pdf)

[3] Organisations contestant le contenu du projet de loi : ABF, ADAMI, AFUL, APRIL, CLCV, FNS, FSF-France, Ligue de l’Enseignement, ODEBI, SAIF, SAMUP, SNAP CGT, SNM FO, SPEDIDAM, UFC, UNAF

[4] Analyse des propos du chef d’unité "Droit d’auteur et économie de la Connaissance" de la Commission Européenne (http://eucd.info/com-2005-07-19.fr....)

[5] Rappel sur l’origine de la directive EUCD (http://eucd.info/com-2005-07-19.fr....)

[6] Why the copyright directive is unimportant and possibly invalid (http://www.ivir.nl/publications/hug...)

[7] Téléphones et adresses des députés (http://www.assemblee-nationale.fr/1...)

13/09/2005

Blogs et Bandes Dessinées

J'avais prévu de vous en parler mais tout va trop vite. J'adore la Bande Dessinée depuis toujours mais, comme pour les livres, je n'ai pas trop les mots pour en parler. Ca va venir. En attendant, j'aime beaucoup le concept de la BD sur les blogs. Pour les histoires courtes ou les feuiletons, ça fonctionne bien. Il y a Frantico que j'ai mis en lien, mais j'en ai découvert pas mal d'autres.

Dimanche, le  11 septembre, s'est tenu le premier festival de Blog BD. Quelle bonne idée et quelle aubaine pour découvrir les auteurs : le Blog.

02/09/2005

Merci Marie (au net)

Désolé mais ça me fait rire depuis plusieurs jours. Normalement je n'avais décidé de ne parler que de livres, de musique, de choses culturelles, quoâ, qui enoblissent l'âme....

Mais j'adore me ballader sur le blog de Marie parce qu'elle dégotte des trucs incroyables sur le Net. Dernier exemple : la désormais célèbre "machine à caca", un jeu répugnant mais en même temps tout à fait éducatif. Si j'avais un enfant... j'irais m'amuser à ça avec lui.

Le petit malin qui l'a créé revendique 60 000 joueurs, ce qui n'est pas rien. Ca me rapelle le jeu avec le Yéti qui a fait le tour de la planète. Allez jeter un oeil et revenez me dire si vous êtes accro..