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13/07/2005

Questionnaire de Proust

Depuis le temps que j'en entends parler, voici le questionnaire de Proust faisant suite à une publication chez Marie. Les questionnaires, c'est amusant, même s'il ne faut pas en abuser. Il reste encore le questionnaire cullinaire, assez intéressant aussi, mais ce sera pour une autre fois.

Ma vertu préférée
La poésie

Le principal trait de mon caractère
La paresse

La qualité que je préfère chez les hommes
la simplicité

La qualité que je préfère chez les femmes
La tendresse

Mon principal défaut
l'orgueil

Ma principale qualité
La curiosité

Ce que j'apprécie le plus chez mes amis
Leur existence

Mon occupation préférée
Me mettre les fesses dans un fauteuil de cinéma.

Mon rêve de bonheur
Pouvoir me mettre les fesses dans un fauteuil de cinéma quand j'en ai envie.

Quel serait mon plus grand malheur ?
Partir à la retraite

À part moi-même qui voudrais-je être ?
Springsteen

Où aimerais-je vivre ?
Auprès de ma blonde

La couleur que je préfère
Noir

La fleur que j'aime
La primevère

L'oiseau que je préfère
La canard

Mes auteurs favoris en prose
Shakespeare, Franquin, Hemingway, Merritt, Levi, Giono, Melville, Dickens, Cervantes, Dumas, Goscinny, Howard...

Mes poètes préférés
Springsteen, Prévert, Verlaine

Mes héros dans la fiction
Les héros de Hawks

Mes héroïnes dans la fiction
Les héroines de Truffaut

Mes compositeurs préférés
Beethoven, Delerue, Ravel, Parker, Debussy, Brel, Tiomkin, Herrmann, Goldsmith, Mozart, Springsteen, Morricone, Bach, Verdi, Brassens, Armstrong, il y en a trop.

Mes peintres préférés
Renoir, Vermeer, Delacroix, Géricault

Mes héros dans la vie réelle
Springsteen, Moretti

Mes héroïnes dans la vie réelle
Deneuve, Balibar

Mes héros dans l'histoire
Ceux qui ont essayé

Ma nourriture et boisson préférée
Des fraises à la crème. Un porto bien vieilli

Ce que je déteste par-dessus tout
Le temps ne fait rien à l'affaire...

Le personnage historique que je n'aime pas
Que l'embarras du choix ! Allez, Thiers.

Les faits historiques que je méprise le plus
N'importe quelle répression au hasard.

Le fait militaire que j'estime le plus
Je n'estime pas les faits militaires

La réforme que j'estime le plus
les 35 heures

Le don de la nature que je voudrais avoir
Danser comme Fred Astaire

Comment j'aimerais mourir
J'aimerais mieux pas

L'état présent de mon esprit
Envie de dormir

La faute qui m'inspire le plus d'indulgence
les faux raccords

Ma devise
Gloire à qui n'ayant pas d'idéal sacro-saint
Se borne à ne pas trop emmerder ses voisins

12/07/2005

Branle bas au 87e

Assied toi là et raconte moi tout.


C'est ainsi que commence l'un des romans de Ed McBain, l'un de ses 120 et quelques, en majorité des polars dont plus d'une cinquantaine consacrés au célèbre 87e district. Entre les JO, les attentats de Londre et le couronnement d'Albert, l'annonce de sa disparition est passée un peu inapperçue.

Né le 15 octobre 1926 sous le patronyme de Salvatore Lombino à New York, Il fait des études d'art, puis devance l'appel pour entrer à l'US Navy pendant deux ans. Après la guerre, il termine ses études et devient enseignant, une expérience courte et visiblement mauvaise puisqu'elle va lui inspirer son premier roman à succès : The Blackboard Jungle (Graîne de violence) adapté au cinéma par Richard Brooks en 1955.

McBain, ne s'appelle pas encore McBain, mais il a pris le nom d'Evan Hunter. En fait, il utilisera plusieurs pseudonymes pour ses premiers romans, de la science fiction et du polar. C'est également sous le nom d'Evan Hunter qu'il signera le scénario des Oiseaux d'Alfred Hitchcock en 1962.

C'est en 1956 qu'il devient Ed McBain en attaquant ce qui sera sa grande oeuvre, les chroniques du 87e district. Il a l'idée de centrer ses romans policiers non sur un personnage, truand, policier ou détective, mais sur une collectivité : les membre d'un commissariat, le 87e, installé dans un quartier d'Isola, une ville imaginaire qui doit tout ou presque à New York. Suivront une cinquantaine de romans où l'on croise les personnages de Steve Carella, Teddy, sa femme sourde-muette, Bert Kling, Meyer Meyer, Cotton Hawes, Hal Willis et pas mal d'autres. Le lecteur apprend à s'attacher à ces hommes et ces femmes, avec leurs vies qui s'écrivent au fil d'intrigues classiques, toujours bien menées, et qui finissent par dessiner un fascinant portrait de l'amérique des années 50 aux années 80. Dans ses bon moments, McBain vaut bien Hammett, Chandler ou Goodis. Une écriture séche, nerveuse, qui vise à l'essentiel. Sens du rytme, habileté dans la construction d'intrigues croisées, humour et humanité, vérité des dialogues, sont quelques unes des qualités maitresses de l'oeuvre de McBain.

Sur sa grande saga, il déclarait lors d'un portrait pour ARTE :

C'est une histoire de crime et de châtiment, depuis cinquante ans en Amérique. Je vois ça comme un seul livre avec des chapitres, chaque roman est un chapitre d'un seul grand livre.


Si vous n'êtes pas familiers de ces univers de série noire, Ed McBain est une introduction parfaite. Bien écrit, agréable et rapide à lire, l'intégrale des chroniques du 87e a été récemmlent éditée chez Omnibus.

Pour en savoir plus : le site officiel et un site de fan.

06/07/2005

Un petit coin de parapluie

C'est le Canard Enchaîné qui « découvrit » Georges Brassens, sous la plume de René Fallet. C'est cet article plein de verve et qui pourrait inspirer nos actuels critiques musicaux, qui sert de prologue à Brassens par Brassens de Loïc Rochard.
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Extraits :

La grandeur de la chanson, l'avantage qu'elle a, c'est qu'on l'emporte toujours avec soi. On l'a en soi. On la reçoit aujourd'hui, demain on l'apprend, après demain on la sait, et puis on l'emporte. Et, chaque jour, on se la redit un peu. Vous vous en servez ensuite dans tous les évènements qui vous arrivent. Si vous êtes heureux, vous vous servez de cette chanson pour amplifier votre bonheur. Si vous êtes malheureux, vous vous en servez pour accroître votre chagrin. Mais elle est toujours présente, elle vous sert constamment selon vos états d'âme.


Tiens, Brassens connaissait les i-pod, les radios-blog et les échanges de fichiers musicaux sur Internet.

Je crois que pour parler en public, il faut être ou très con ou très intelligent. N'étant ni l'un, ni l'autre, j'ai des difficultés.
 

Tiens, Brassens connaissait les blogs.
 
Le livre 

05/07/2005

Don Quichotte

Je viens de finir le second tome du Don Quichotte de Cervantes. Une jolie édition à la couverture rouge que j'ai trouvée sur un marché aux livres à Amsterdam. Ce livre, assez typiquement, fait partie de ceux que mon père essaya vainement de me faire lire étant enfant. Aujourd'hui, je suis persuadé que j'en ferais autant avec mes enfants. A l'époque, nous avions eu, avec mon frère, un livre amusant, un condensé de l'histoire du chevalier à la triste figure, avec des dessins de deux couleurs. Quand on mettait des lunettes spéciales, avec les filtres, on voyait soit le monde tel qu'il était, soit tel que le voyait Don Quichotte. Malgré le plaisir que nous prenions à ce livre, cela ne nous a jamais donné le courage d'ouvrir le roman de Cervantes.
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Aujourd'hui, c'est chose faite. J'aimerais bien savoir parler des livres comme je le fais des films. Pas que je sois doué pour ça, mais j'ai pris l'habitude. J'ai l'impression, et ce n'est guère original, que tout le monde connait Don Quichotte sans que, loin de là, tout le monde se soit donné la peine de le lire. Pourtant quel plaisir, mais quel plaisir !

En furetant sur la toile, je me suis rendu compte que l'on fêtait cette année le 400e anniversaire de la parution du roman. Les espagnols proposent une route Don Quichote très ellaborée. Une belle idée pour les vacances que d'aller voir les fameux moulins. Finalement, le plus intelligent que j'ai encore à faire, c'est de vous proposer de lire le livre.

L'ingénieux hidalgo, Don Quichotte de la Manche par Miguel de Cervantes Saavedra est disponible ICI. L'édition retenue, qui fait près de mille pages, est celle de la Librairie Hachette, 1978, une édition conforme à la première édition illustrée par Gustave Doré, Hachette, 1863. La traduction et les très nombreuses notes qui accompagnent le texte sont de Louis Viardot.

03/07/2005

Coup de chapeau

Je souhaite dans ma maison :
Une femme ayant sa raison,
Un chat passant parmi les livres,
Des amis en toute saison
Sans lesquels je ne peux pas vivre.

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30/06/2005

ARRÊTEZ les brevets logiciels !

Devant l'urgence de la situation et mon propre sentiment face à la menace des brevets logiciels en Europe, je reprends le texte d'alerte diffusé actuellement et vous renvoie aux liens détaillés.

Nous demandons à ce que nos représentants au Parlement européen sauvent l'Europe des brevets logiciels en suivant les recommandations de vote de la FFII.

La directive sur les brevets logiciels, telle qu'elle a été approuvée par le Conseil des ministres de l'Union Européenne, légaliserait en Europe des brevets logiciels comparables à ceux en vigueur aux États-Unis.

Si cela se produit, les développeurs de logiciels ne possèderont plus ce qu'ils écrivent et pourraient être poursuivis parce qu'ils vendent et distribuent leurs propres logiciels.

Ceci ferait courir un risque non seulement concernant votre emploi, mais également à l'industrie informatique européenne toute entière.

Le 6 juillet, le Parlement européen aura une dernière chance d'empêcher ceci. Pour ce faire, 367 eurodéputés, sur les 732 au total, devront être présent et voter pour les bons amendements.

Voici les clarifications que doit apporter une directive pour que les brevets logiciels soient effectivement exclus :
Programme d'ordinateur = solution mise en œuvre par ordinateur.
La contribution doit satisfaire les critères de brevetabilité.
Le traitement de données n'est pas un domaine technique.
La technique est une science naturelle appliquée.


Magnatunes

Alors, on a dit qu'on ne parlerait pas de cinéma.

We are not evil est-il écrit sur la page d’entrée du site Magnatunes. Fondé par John Buckman, il s’agit d’un label qui entend « laisser la musique se vendre toute seule ». Le label regroupe plusieurs centaines de groupes et de musiciens dans tous les genres. En fonction de vos pratiques, vous pouvez charger et échanger des MP3 sous Créative Commons (j’y reviendrais), acheter des morceaux dans un format de qualité CD, acheter l’album complet, bref, la musique est à la carte. Plus souple, ce sera difficile. Le label permet aussi de prendre une licence d’exploitation aux tarifs variables selon votre utilisation. Ainsi, les licences sont concédées gratuitement aux travaux scolaires ou à un prix raisonnable pour utilisation dans un court métrage. Ce dernier dispositif ouvre bien des possibilités aux créateurs et simplifie radicalement la relation entre deux créateurs désireux de collaborer.

Depuis que j'ai découvert ce site, je me suis remis à la musique classique. Je vous recommande tout particulièrement les enregistrements des concerto de Bach par la violoniste virtuose Lara St John et Cheryl Ann Fulton, pour son album The Minstrelsey of Chirk Castle si vous aimez la harpe médiévale.