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06/05/2008

Western petit format

Rodéo, éditions Lug, petit format, cela doit parler à certains d'entre vous. Rodéo est l'un des plus vieux titres de la vénérable maison, commencé en mars 1955 pour s'achever, hélas, en décembre 2003. Celui-ci, c'est le plus vieux que je possède, le numéro 83 de juillet 1958 avec déjà les piliers du journal : Miki le ranger avec ses deux houppettes et ses deux compagnons, le docteur alcoolique Saignée et Double-rhum, trappeur très inspiré de l'acteur Georges "Gabby" Hayes ; et puis Tex Willer, immortel cow-boy créé par deux italiens le 30 septembre 1948, Bonelli et Galleppini.

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04/05/2008

Le journal de Manchette

Finalement je n'ai toujours pas écrit une ligne sur les livres de Jean-Patrick Manchette. Pourtant, aiguillonné par les nombreuses citations du bon Dr Orlof, je n'ai eu de cesse de me procurer, puis de dévorer, ses chroniques cinéphiliques Les yeux de la momie. Dans la foulée, je me suis offert il y a deux ans l'intégrale de ses romans noirs et j'ai presque terminé l'épais volume. Cette intégrale donnait quelques extraits de son journal tenu à partir de de 1966 et qui vient d'être édité chez Gallimard par son fils Doug Headline (de son vrai patronyme Tristan Jean Manchette). Ca sera peut être l'occasion. En attendant, je vous conseille deux textes enthousiastes de Frédéric Tarpon et Edouard Waintrop.

03/05/2008

Tarjeta postal

Carte postale de la collection "Trebol" à Cadix, numéro 17 : vendeuses ambulantes. Les deux jeunes femmes sont charmantes et tout à fait typiques. L'andalou est un peu petit mais il a du style et un superbe chapeau. Je suis incapable de vous dire comment je me suis retrouvé avec cette carte. Mais c'est le charme des fonds de placard.
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29/04/2008

Camarades, encore un effort (air connu)

Puisque d'acharnés fanatiques s'obstinent à vouloir nous faire travailler plus en s'en prenant cette fois aux conditions de départ à la retraite, il est bon de revenir aux fondamentaux. Il est bon de rappeler que le sens de l'histoire est dans l'émancipation de l'homme et sa recherche libre du bonheur. En conséquence, toute discussion qui ne porte pas sur une réduction drastique du temps de travail est inutile et contre-productive. Ainsi les tripatouillages sur les 35 heures ne servent à rien, il faut rechercher les conditions des 32 en pensant aux 28. Pour commencer. Histoire de se rafraîchir la mémoire, je vous propose de revenir à ce texte fondateur et rien moins que démodé, disponible en Wiki Source : Le Droit à la paresse du sieur Lafargue, Paul, écrit en 1880 et dont voici l'introduction :

Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite les misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion furibonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture. Au lieu de réagir contre cette aberration mentale, les prêtres, les économistes, les moralistes, ont sacro-sanctifié le travail. Hommes aveugles et bornés, ils ont voulu être plus sages que leur Dieu ; hommes faibles et méprisables, ils ont voulu réhabiliter ce que leur Dieu avait maudit. Moi, qui ne professe d'être chrétien, économe et moral, j'en appelle de leur jugement à celui de leur Dieu ; des prédications de leur morale religieuse, économique, libre-penseuse, aux épouvantables conséquences du travail dans la société capitaliste.

27/04/2008

Chanteur

Une nouvelle carte dédicacée venue de mon grand-père. Robert Dyrassen était chanteur d'opéra dans les années 30.

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24/04/2008

Jules Verne à la télévision

Quand j'étais enfant, j'aimais beaucoup les romans de Jules Verne. J'ai continué à l'aimer, d'autant plus qu'il n'apparaissait pas dans les programmes scolaires. Jules Verne pour Lagarde et Michard, connaît pas. Aujourd'hui, si ses limites littéraires m'apparaissent mieux (quoique...), j'ai toujours du plaisir à me replonger dans ses livres les plus fameux. Le cinéma a entretenu cet intérêt mais aussi, chose rare chez moi, la télévision. Je me suis amusé à retrouver les générique de trois feuilletons de mon enfance : Deux ans de vacances mise en scène par Gilles Grangier (routier qualité France qui fit tourner Gabin et Fernandel), L'île mystérieuse réalisée par le français Henri Colpi et l'espagnol Juan Antonio Bardem, et Michel Strogoff que l'on doit à Jean Pierre Decourt (routier de la télévision ORTF). Le second, adapté avec fantaisie de mon roman préféré, est également sortit dans une version cinéma, je l'ai revue il y a peu. Elle est décevante malgré une distribution très "série B" avec Gérard Tichy, Rick Battaglia, Gabrielle Tinti, Philippe Nicaud et Jess Hahn. 

 

 

 

 

 

22/04/2008

For I may never see you again

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Paul « Danny » Federici est mort ce jeudi 17 avril. Federici était l'un des musiciens du mythique E-Street Band, le groupe qui accompagne Bruce Springsteen depuis tant d'années. Il faisait partie de la légende et les deux hommes étaient amis d'enfance. "Danny et moi collaborions depuis 40 ans, il était le joueur de clavier le plus coulant que je connaissais et un musicien naturel. Je l'ai beaucoup aimé... Nous avons grandi ensemble" a écrit Bruce Springsteen sur son site. Danny Federici, « Phantom Dan » comme le surnommait Springsteen en raison de sa discrétion, était derrière les claviers, mais c'est également lui qui jouait de l'accordéon et de pas mal d'autres choses aussi.

Dans le E-Street Band, il y a ceux qui donnent de la puissance, ceux qui donnent de la rigueur et Fédérici qui donnait, je ne me fait pas à cet imparfait, une touche de romantisme, un supplément de chaleur humaine à une musique inoubliable. Federici, c'était les passages d'accordéon de 4th Of July, Asbury Park (Sandy), le solo d'orgue qui donne le frisson dansHungry Heart, l'orgue encore sur Born to runet des dizaines d'autres titres. Il était un membre historique, avait participé aux premières expériences de Springsteen à la fin des années 60 avec les groupes Child puis Steel Mill, Dr. Zoom and the Sonic Boom et The Bruce Springsteen Band. Autant d'essais qui préparaient la voie royale du « meilleur groupe de rock du monde ». Le E-Street Band perd un pilier et un ami. Je suis triste ce soir parce que j'espère bien être du concert du 27 juin, mais j'espérais voir, une fois de plus, le groupe au complet. Ce ne sera plus jamais le cas.

Promis, après Césaire, Desproges, Widmark et Heston, j'essaye de faire une note sur quelqu'un de bien vivant la prochaine fois.

Photographie : Rolling Stone

21/04/2008

Guide

Pour rester dans l'esprit du fond de placard de la semaine dernière, la couverture d'un guide à l'usage des futurs premiers communiants pour bien préparer leur retraite, sans doute de la même époque que la photographie. Je me demande comment je me suis retrouvé avec ces trucs...
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20/04/2008

Nègre (hommage)

«C’est quoi une vie d’homme ? C’est le combat de l’ombre et de la lumière… C’est une lutte entre l’espoir et le désespoir, entre la lucidité et la ferveur… Je suis du côté de l’espérance, mais d’une espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté.»

Aimé Césaire

Entretien à Présence africaine cité par Libération

19/04/2008

L'endive (hommage)

Je n'aime pas les endives. Je ne suis pas le seul, mais je me suis toujours sentit isolé dans ma détestation. Quand j'ai découvert le texte de Pierre Desproges dans le Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des biens nantis, j'ai trouvé en lui un frère. Il m'a vengé. Merci.


"n.f. Sorte de chicorée domestique que l'on élève à l'ombre pour la forcer à blanchir.

La caractéristique de l'endive est sa fadeur : l'endive est fade jusqu'à l'exubérance.

Sa forme, que l'on peut qualifier de n'importe quoi, genre machin, est fade.

Sa couleur, tirant sur rien, avec des reflets indescriptibles à force d'inexistence, est fade.

Son odeur, rappelant à l'amnésique qu'il a tout oublié, est fade.

Son goût, enfin, puisque, dit-on, de nombreux pénitents mystiques préfèrent en manger plutôt que crapahuter sur les genoux jusqu'à Saint-Jaques-de-Compostelle, atteint dans la fadeur gastronomique des sommets que le rock mondial frôle à peine dans la pauvreté créatrice.

L'endive, en tant que vivante apologie herbacée de la fadeur, est l'ennemie de l'homme qu'elle maintient au rang du quelconque, avec des frénésies mitigées, des rêves éteints sitôt rêvés, et même des pinces à vélo. L'homme qui s'adonne à l'endive est aisément reconnaissable, sa démarche est moyenne, la fièvre n'est pas dans ses yeux, il n'a pas de colère et sourit au guichet des ASSEDIC. Il lit Télé 7 jours. Il aime tendrement la banalité. Aux beaux jours, il vote, légèrement persuadé que cela sert à quelque chose."

18/04/2008

Le cadavre est à terre mais l'idée est debout

16/04/2008

Une photograhie par jour

Toujours à fureter dans les recoins de la Toile, je suis tombé sur ce blog Old picture of the day, prolongement du site Old picture qui propose une impressionnante collection d'anciennes photographies datant de 1850 à 1940. Prsè de cent ans d'histoire, surtout américaine mais pas seulement. Vous y trouverez des clichés du fameux Matthew Brady qui photographia la guerre de sécession, des indiens, les deux guerres mondiales, des ouvriers sortis des Raisins de la colère, de dignes généraux barbus, des véhicules parfois pittoresques, des villes et des paysages, des centaines de façons d'explorer le passé.
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Celle d'aujourd'hui est un cliché de Bat Masterson, légende de l'ouest, ami de Wyatt Earp, joueur, chasseur de bison, marsall, il finit par s'installer à New York et travailler pour le New York Morning Telegraph. la photographie date du 16 avril 1881. la photographie provient du site. 

14/04/2008

Communiant

Photographie typique du début du 20e siècle. Ce n'est pas une photographie de famille mais elle a quelque chose de familier. L'air sérieux que l'on demandait aux enfants de prendre.

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13/04/2008

Salut et meilleurs voeux de santé

Partir.
Comme il y a des hommes-hyènes et des hommes-
panthères, je serais un homme-juif
un homme-cafre
un homme-hindou-de-Calcutta
un homme-de-Harlem-qui-ne-vote-pas

l'homme-famine, l'homme-insulte, l'homme-torture
on pouvait à n'importe quel moment le saisir le rouer
de coups, le tuer - parfaitement le tuer - sans avoir
de compte à rendre à personne sans avoir d'excuses à présenter à personne
un homme-juif
un homme-pogrom
un chiot
un mendigot

mais est-ce qu'on tue le Remords, beau comme la
face de stupeur d'une dame anglaise qui trouverait
dans sa soupière un crâne de Hottentot ?

 

Aimé Cesaire

Cahier du retour au pays natal

07/04/2008

Fontaine

Carte postale sépia oblitérée du 16 août 1943. Une fontaine Desjours située sur la place des Pas Perdus du village de Mirabel-Aux-Barronies dans la Drôme. La fontaine porte le nom du maire de la municipalité de 1870 qui fit l'adduction des eaux de la ville. Carte de vacances, en pleine guerre, destinée à un correspondant niçois. Notez la publicité pour les apéritifs Byrr.

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05/04/2008

Sally Rand, danseuse

J'aime beaucoup le côté « billard » des recherches sur Internet. Il y a peu, en préparant une note sur le film de Cecil B.DeMille, The sign of the cross (Le signe de la croix – 1934), je suis tombé sur le nom de Sally Rand. Dans ce peplum incroyable, elle joue le tout petit rôle d'une chrétienne livrée aux crocodiles dans l'arène. Elle y est attachée en longueur, juste vêtue d'une guirlande de fleurs. La scène est marquante, alliant érotisme, bondage et sadisme. Sally Rand était une danseuse rendue célèbre par ses prestations avec des accessoires géants, ballons et éventails. En découvrant une vidéo d'époque, j'ai immédiatement pensé à un autre film, bien plus récent : The right stuff (L'étoffe des héros – 1983) réalisé par Philip Kaufman. Oui, c'est bien ce film sur les premiers cosmonautes américains du programme Mercury. Si vous avez vu le film, vous vous souvenez sûrement de cette scène, vers la fin, lors du gala texan offert aux héros de l'espace. On y voit une femme danser avec un éventail de plumes géant. Bingo ! Il s'agit bien du personnage de Sally Rand qui exécuta cette performance à près de soixante ans et qui est ici interprétée par Peggy Davis.

Sally Rand semble toujours bénéficier d'une certaine admiration outre atlantique. Plus pour ses performances de danseuse qui restent mythiques, car elle su jouer habilement de l'illusion qu'elle se produisait nue, mais toujours dans le bon goût comme vous pourrez en juger sur cette vidéo de 1934 au Chicago world's fair.

 

Née en 1904 dans le Missouri, elle partit pour Hollywood, travailla pour le cinéma avec Mack Sennet et Hal Roach. Mais son Pygmalion sera Cecil B. DeMille qui lui trouvera son nom de scène (son véritable nom est Harriet Helen Gould Beck)et pour lequel elle tiendra de nombreux petits rôles. Son titre de gloire cinématographique reste sa participation au Boléro de Wesley Ruggles aux côtés de Georges Raft et de Carole Lombard en 1934. Mais c'est en tant que danseuse et modèle qu'elle restera dans les mémoires, continuant à se produire jusqu'en 1967, sensuelle sexagénaire surnommée par la presse « her sexellency ». Une histoire et un personnage très américains. Et pour les amateurs, Sally et son balllon :

 

Un site sur Sally Rand pour en découvrir plus.

The Sally Rand museum.

02/04/2008

Colorisée

Carte postale en noir et blanc coloriée, sans doute des années 30. Charme des voitures et tranquilité bien oubliée de la côte d'azur. C'est Juan les Pins, avant le béton et les résidences.
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31/03/2008

Vous reprendrez bien un peu de madeleine ?

Rédacteur en chef du Canard Enchaîné, ce qui m'inspire le plus profond respect, Érik Emptaz est aussi romancier. Avec 1981 (éditions Grasset), il revient sur cette période qui suivit immédiatement la victoire de François Mitterrand le 10 mai, portant dans la foulée la gauche au pouvoir. Il évoque avec tendresse, humour et lucidité ce temps déjà lointain qui fit chanter à Barbara :

 

Regarde :
Quelque chose a changé.
L'air semble plus léger.
C'est indéfinissable.

Regarde :
Sous ce ciel déchiré,
Tout s'est ensoleillé.
C'est indéfinissable.

 

Vingt cinq ans plus tard, Érik Emptaz n'est certes pas dans la nostalgie gnangnan, mais il n'oublie pas ce que cela a représenté. Son roman est d'abord une histoire d'amour entre Louis, fils de banquier traumatisé par l'arrivée des socialo-communistes et apprenti scénariste, et la ravissante Élise aux escarpins en lézard vert dont le talon lâche en pleine cérémonie du Panthéon. Élise travaille pour la communication de la présidence, oui avec Seguéla, l'homme de la force tranquille. 1981commence par le Panthéon et se termine en plein été, juste après la garden party élyséenne du 14 juillet. Il fonctionne à la madeleine, accumulant les détails qui nous font remonter le temps : la sortie des Aventuriers de l'arche perdue de Spielberg, les chansons de Depeche Mode, La femme fardée de Françoise Sagan, la publicité, toujours plus présente, les marques comme dans les romans de Manchette. On se souvient, on s'attendrit.

Pourtant, une certaine gravité circule tout au long du roman, Érik Emptaz se mettant dès le premier chapitre sous le signe de la perte. Des nombreux personnages réels mis en scène, et pour les portraits desquels on reconnaît la veine satirique du journaliste (ah ! Les allusions à Ségolène Royal et la première montée à Solutré), c'est Dalida qui est mise en avant. Dalida dont le destin que l'on sait tragique donne cette première impression de tristesse diffuse. Fin d'une époque, sur un mode plus comique, avec le personnage de Georges Perruchot, aide-bourreau mis au chômage par Robert Badinter. Début d'une époque, aussi, avec Paul l'ancien amant d'Élise, atteint d'un mal étrange dont le nom n'est pas encore connu et qui s'attaque aux défenses immunitaires. Un mal que l'on traque encore dans la communauté homosexuelle. Un mal qui terrasse Paul, mort sans savoir de quoi, et qui laisse planer un sentiment de menace sur la romance des nouveaux amoureux, Louis et Élise. Ces histoire parallèles sont bien sûr une façon d'annoncer les désillusions à venir du pouvoir socialiste.

 

Le bonheur incrédule et maladroit de cette gauche qui n'en revient toujours pas de l'avoir emporté. Et pour qui soudain tout semble possible, même la confiance en l'avenir. Ils sont dans les promesses du début d'une histoire. Dans ces moments de grâce que l'on vit d'autant plus intensément qu'on les sait éphémères.

Mais c'est l'espoir qui nous tient qui l'emporte, les promesses politiques de ceux qui voulaient changer la vie, ce sont d'abord celles de Louis et Élise qui changent la leur et s'aiment comme des adolescents fébriles dans le jardin du musée Rodin. Derrière la porte de l'enfer.

Le livre

Chronique par Alain Amedro

Chronique par Véronique Barday

29/03/2008

Acteurs

Photographies dédicacées de Madeleine Lely et André Brulé, en souvenir de la représentation de L'homme qui assassina au théâtre du Gymnase de Marseille le dimanche 30 janvier 1927. Elles proviennent de la collection de mon grand-père paternel Roger Jourdan, que je n'ai pas connu mais qui adorait les spectacles. Il m'en est resté quelque chose.
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28/03/2008

Mathilde

Ma chanson préférée de Brel. En concert à Bergen, dans le nord des Pays-Pas.